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Balades au paradis
Bernard Cohen (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 01/09/2016
Éditeurs :
Robert Laffont

Balades au paradis

Bernard Cohen (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 01/09/2016

Un acteur éreinté se heurte à une fonctionnaire obtuse dans un poste-frontière mexicain : elle ignore qu'il s'agit de Spencer Tracy ; un homme et une femme se querellent dans...

Un acteur éreinté se heurte à une fonctionnaire obtuse dans un poste-frontière mexicain : elle ignore qu'il s'agit de Spencer Tracy ; un homme et une femme se querellent dans une chambre d'hôtel quelque part au Dakota du Sud et se séparent sans réellement savoir ce qui les fait agir...

Un acteur éreinté se heurte à une fonctionnaire obtuse dans un poste-frontière mexicain : elle ignore qu'il s'agit de Spencer Tracy ; un homme et une femme se querellent dans une chambre d'hôtel quelque part au Dakota du Sud et se séparent sans réellement savoir ce qui les fait agir ; deux gamins élèvent un louveteau acheté par correspondance avant de l'abandonner à son sort sur une voie ferrée ; une équipe de cinéma tourne sous le soleil du Mexique sans même s'apercevoir que des Indiens pratiquent au-dessus de leurs têtes un rituel ancestral... Sam Shepard nous confronte avec talent à la solitude, la violence et la dureté d'une Amérique belle et désenchantée. Ses nouvelles sont laconiques, lyriques, brutales, tristes ou comiques. Ensemble, elles offrent une vision très personnelle de l'enfance, de la famille, des racines, de la passion charnelle, de la trahison et de la célébrité, autant de thèmes qui fascinent leur auteur et qu'il décline ici d'une voix austère et pure comme un désert de l'Arizona.

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EAN : 9782221195697
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 352
Format : 122 x 182 mm
EAN : 9782221195697
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 352
Format : 122 x 182 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • CoolWriter 10/12/2019
    Sam Sheppard, en plus d'être un merveilleux acteur au jeu d'une sobriété lunaire, était un écrivain accompli. Ses nouvelles sont des trésors de la littérature mondiale, odes au quotidien qui tord le coup au sensationnel.
  • ileana 08/05/2018
    Sur la couverture, son portrait : barbe de trois jours, menton virile, deux plis entre les sourcils. Est-ce que j’ai une gueule de contre-culture, semble-t-il dire. (heu, la contre-culture c’est les zadistes ?) Quant aux nouvelles de ce recueil : le genre court lui réussit plutôt bien ! Planter le décor, croquer une situation. Le sens du rythme et de l’ellipse. Souvent une situation incongrue, un personnage habité par l’intranquillité ; un type vulnérable, en décalage, qui se demande qu’est-ce que je fais ici ? Ca se passe souvent dans un décor de western, un paysage démesuré et hostile. Ces nouvelles, je ne les lis pas d’une traite, je referme le livre, car l’auteur me laisse de l’espace, me pousse à imaginer une suite ou une motivation ou une raison d’être à ses créatures orphelines. Extrait de la postface : « La brève mais fulgurante liaison [de Sam Shepard] avec Patti Smith, en 1971, deviendra un des épisodes mythiques de la contreculture US. Aujourd’hui encore, on fait circuler le poème que lui dédia la chanteuse rebelle [ ] : ‘That boy is evil / Too bad for parole / So bad his mama rolled im in a hole / and cut off all his fingers / and laid them in a finger bowl.’ C’est un mauvais garçon, si méchant que sa mère lui a coupé les doigts, et les a mis dans un rince-doigts. » p 292 [ http://aprilfoolsdreamoflife.blogspot.fr/p/blog-page.html] Extrait de la nouvelle Ballade au paradis : « Nous avons repris la route pour aller passer la nuit chez tante Mellie, à Cucamonga. Elle vivait près d’un vignoble abandonné, dans une de ces maisons en bardeaux construites jadis à la hâte pour les saisonniers mexicains. [ ] On est passé devant le drive-in Blue Sky, où ils donnaient Jailhouse Rock. Sur le fond violacé des montagnes, Elvis, démesuré, était en train de chanter silencieusement en balançant ses célèbres hanches. [ ] Tante Mellie était pompette, comme à son habitude. Elle ne s’est pas levée de son canapé en nous entendant arriver. » p63 Sur la couverture, son portrait : barbe de trois jours, menton virile, deux plis entre les sourcils. Est-ce que j’ai une gueule de contre-culture, semble-t-il dire. (heu, la contre-culture c’est les zadistes ?) Quant aux nouvelles de ce recueil : le genre court lui réussit plutôt bien ! Planter le décor, croquer une situation. Le sens du rythme et de l’ellipse. Souvent une situation incongrue, un personnage habité par l’intranquillité ; un type vulnérable, en décalage, qui se demande qu’est-ce que je fais ici ? Ca se passe souvent dans un décor de western, un paysage démesuré et hostile. Ces nouvelles, je ne les lis pas d’une traite, je referme le livre, car l’auteur me laisse de l’espace, me pousse à imaginer une suite ou une motivation ou une raison d’être à ses créatures orphelines. Extrait de la postface : « La brève mais fulgurante liaison [de Sam Shepard] avec Patti Smith, en 1971, deviendra un des épisodes mythiques de la contreculture US. Aujourd’hui encore, on fait circuler le poème que lui dédia la chanteuse rebelle [ ] : ‘That boy is evil / Too bad for parole / So bad his mama rolled im in a hole / and cut...
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  • le_Bison 26/09/2017
    Moi, mon truc, c’est l’Amérique, celle avec de la poussière et de la bouse de vache. Celle où je peux prendre mon temps, pour vivre, pour respirer, pour contempler. Contempler les rives de cette rivière bouillonnante de truites arc-en-ciel. Contempler le corps de cette femme au petit jour dans la chambre d’un vieux motel au bord d’une route inachevée. Contempler ce verre de bourbon, couleur ambrée, fumée de tabac, posé sur le comptoir collant d’un bar au néon qui ne clignote plus de toutes ses lettres. Oui, mon truc c’est la contemplation. Et feuilleter quelques nouvelles de temps en temps, des histoires banales de vies inutiles et bancales. Se demander ce qu’est vraiment la vie, et si cette vie vaut le coup d’ouvrir une bonne bouteille de Tennessee Rye… Sam est au paradis, j’ai donc sorti de mes étagères mes « Balades au Paradis », un recueil de nouvelles et de souvenirs. Des nouvelles, comme j’en ai déjà lu, de lui et d’autres, la température du Middle-West qui élève ma soif de lecture avec bourbon et bière en prime. Et puis, « à mi-chemin », Sam nous raconte des anecdotes, composées comme des nouvelles, sur son dernier tournage (j’avoue cette seconde partie est un peu moins emballante). Peu importe le film d’ailleurs, de toute façon un film avec Sam Shepard n’est finalement pas si mauvais, Sam décrit son univers, celui de Hollywood, avec une certaine forme de cynisme. Il se voit allouer une limousine avec chauffeur pour traverser le Texas par sa maison de production alors qu’il ne rêve que d’un vieux Ford pour soulever la poussière et crapahuter dans les nids-de-poule. Il se voit porter un peignoir d’un hôtel cinq étoiles, alors que finalement a-t-il vraiment besoin d’un peignoir pour boire un gin-tonic à la terrasse de sa chambre ? Sam, la simplicité même. Dans la vie, dans les écrits. Quelques bouteilles dans le mini-frigo, normal, suffisent pour en faire un grand acteur et un grand écrivain. Et pendant que je conduis, cannette Huit-Six entre mes cuisses, que t’y poses ta main pour t’y abreuver aussi, la poussière de l’ouest donne soif baby, je sens cette odeur de ribs à des miles. Alléché par cette promesse, je ne dévie pas de ma route, les grillades pour un homme c’est sacré. Surtout avec un stetson et des santiags. Je ferme mon bouquin, j’ai faim, j’ai soif, lumières enfumées, quelques filles dansent entre les chaises, les hommes braillent, les coyotes hurlent, les filles transpirent. Saine transpiration de plaisir, plaisir des yeux, une serveuse rousse et pulpeuse me sert une bière fraîche et blonde, histoire de me faire patienter, les ribs comment à dorer, je reluque les filles aux sourires à la chevelure dorée, j’adore ces p’tits coins de paradis, éden du Middle-West.Moi, mon truc, c’est l’Amérique, celle avec de la poussière et de la bouse de vache. Celle où je peux prendre mon temps, pour vivre, pour respirer, pour contempler. Contempler les rives de cette rivière bouillonnante de truites arc-en-ciel. Contempler le corps de cette femme au petit jour dans la chambre d’un vieux motel au bord d’une route inachevée. Contempler ce verre de bourbon, couleur ambrée, fumée de tabac, posé sur le comptoir collant d’un bar au néon qui ne clignote plus de toutes ses lettres. Oui, mon truc c’est la contemplation. Et feuilleter quelques nouvelles de temps en temps, des histoires banales de vies inutiles et bancales. Se demander ce qu’est vraiment la vie, et si cette vie vaut le coup d’ouvrir une bonne bouteille de Tennessee Rye… Sam est au paradis, j’ai donc sorti de mes étagères mes « Balades au Paradis », un recueil de nouvelles et de souvenirs. Des nouvelles, comme j’en ai déjà lu, de lui et d’autres, la température du Middle-West qui élève ma soif de lecture avec bourbon et bière en prime. Et puis, « à mi-chemin », Sam nous raconte des anecdotes, composées comme des nouvelles, sur son dernier...
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  • michemuche 16/09/2017
    Le 27 juillet disparaissait Sam Shepard. De cet homme je ne connaissais pas grand chose, juste quelques titres de film c'est tout. Depuis peu j'ai gouté aux recueils de nouvelles, une littérature laissée de coté vu le peu de critique. J'ai donc découvert Sam Shepard et sa " balades au paradis". A travers ses nouvelles l'écrivain nous fait découvrir l'Amérique profonde, loin de ces villes lumières comme New-York, Chicago ou Los Angeles. On part dans cet Amérique des petites gens au détour d'un bar d'un motel ou encore d'un fast food. Sam Shepard raconte à sa façon des tranches de vies comme un déssinateur il esquisse un portrait celle d'une Amérique blessée, moribonde. Et je me suis laissé emporter; J'étais dans une " Chevy " modèle 57, une longue bande de bitume parsemée de nids de poules qui semble t'appeler, des paysages qui défilent avec en bande son un Johnny Cash au meilleur de sa forme. C'est ça pour moi l'Amérique, le vide à perte de vue, les petites villes où le temps semble s'être arrêté, une bière dans un bar façon " Bagdad café", un vieux juke-box poussif qui s'essouffle sur un vieil air de country, dehors la chaleur nous rappelle à l'ordre, une vieille pompe Texaco rouillée, abandonné. On est loin des sentiers battus. Ah !! le rêve, l'imagination quel luxe. On peut même d'un claquement de doigt se retrouver à coté de Tom Joad et de sa famille en route pour " les raisins de la colère". Une balade pleine de poussière et de rencontre. Sam Shepard l'a pris cette route le 27 juillet 2017, il a fait cette " balades au paradis".Le 27 juillet disparaissait Sam Shepard. De cet homme je ne connaissais pas grand chose, juste quelques titres de film c'est tout. Depuis peu j'ai gouté aux recueils de nouvelles, une littérature laissée de coté vu le peu de critique. J'ai donc découvert Sam Shepard et sa " balades au paradis". A travers ses nouvelles l'écrivain nous fait découvrir l'Amérique profonde, loin de ces villes lumières comme New-York, Chicago ou Los Angeles. On part dans cet Amérique des petites gens au détour d'un bar d'un motel ou encore d'un fast food. Sam Shepard raconte à sa façon des tranches de vies comme un déssinateur il esquisse un portrait celle d'une Amérique blessée, moribonde. Et je me suis laissé emporter; J'étais dans une " Chevy " modèle 57, une longue bande de bitume parsemée de nids de poules qui semble t'appeler, des paysages qui défilent avec en bande son un Johnny Cash au meilleur de sa forme. C'est ça pour moi l'Amérique, le vide à perte de vue, les petites villes où le temps semble s'être arrêté, une bière dans un bar façon " Bagdad café", un vieux juke-box poussif qui s'essouffle sur un vieil air de country, dehors la chaleur nous rappelle...
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  • Moob 03/09/2017
    Sam Shepard nous emmène sur les traces de son univers cinématographique mélangé savamment aux clichés de l'Amérique profonde. Nous le suivons dans la peau de ses personnages désorientés... tantôt observateur en retrait avec son œil de détective sur un scénario loufoque... nous suivons son errance aux scènes violentes et sensibles... ne sachant pas sur quel pied danser jusqu'aux frontières du Mexique. Il nous entraîne dans ses perspectives théâtrales aux panoramiques désertiques, mises en scène libres d'un voyageur solitaire (qui n'aime pas et ne prends pas l'avion). Il nous surprend comme un cowboy moderne qui se fond dans un rôle et passe de l'autre coté du miroir ou se fourvoie dans la réalité, l'envers du décor. Acteur, il inverse les rôles et nous fait vivre un road movie de nouvelle en nouvelle avec talent et caractère sur ses propres mises en scène.
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