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Chiens perdus sans collier
Date de parution : 19/12/2013
Éditeurs :
Robert Laffont

Chiens perdus sans collier

Date de parution : 19/12/2013
Des hommes, des femmes animés par une vocation irrésistible, se penchent sur les pauvres gosses dont la famille est indigne et sur ceux, plus malheureux encore, qui n'ont pas de... Des hommes, des femmes animés par une vocation irrésistible, se penchent sur les pauvres gosses dont la famille est indigne et sur ceux, plus malheureux encore, qui n'ont pas de famille du tout. Le " juge d'enfants " est un personnage caractéristique et bien mal connu de notre époque. Dans... Des hommes, des femmes animés par une vocation irrésistible, se penchent sur les pauvres gosses dont la famille est indigne et sur ceux, plus malheureux encore, qui n'ont pas de famille du tout. Le " juge d'enfants " est un personnage caractéristique et bien mal connu de notre époque. Dans ce livre, Gilbert Cesbron le fait vivre et agir. Son problème, c'est celui de chaque père envers ses enfants, celui de chaque homme face à cet univers fermé et si souvent lucide : le monde des gosses.
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EAN : 9782221137420
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221137420
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Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Ericpct 15/09/2023
    L'ordonnance 45-174 date, comme son intitulé l'indique, de 1945. C'est elle qui introduit la fonction de juge des enfants (ainsi disait on alors, "des" et non "pour"). Elle vise à promouvoir l'éducation sur la répression. A propos d'éducation, on s'occupait d'instruction dans les écoles jusqu'à ce qu'en 1964, on opte pour la création d'un ministère de l'Education et de la Jeunesse. Le glissement sémantique est à noter. Il me semble en effet que jusqu'alors, l'Etat se sentait responsable de l'instruction des chères têtes blondes qu'il a rendue obligatoire, d'abord pour les enfants de six à treize ans selon la loi de Jules Ferry de 1882. Voilà qu'il prend désormais en charge leur éducation! Que reste-t-il aux familles dans tout cela? Et comme bien souvent, si les intentions sont louables (a priori), les moyens pour les mettre en œuvre viennent assez vite à manquer cruellement. On peine à atteindre les objectifs d'éducation des enfants dans le droit chemin. Faut-il alors s'étonner que ceux qui bifurquent vers la délinquance soient confrontés à une pénurie encore plus criante de moyens? Car, c'est une évidence, en plus de les éduquer comme les autres, il faut aussi les éduquer à différencier le bien du mal. Pour ceux qui n'ont pas ou plus de famille, ceux qui, non seulement sont perdus, mais n'ont pas de collier, la tâche paraît immense. Et fréquemment, en dépit de toute leur énergie, leur motivation, leur engagement, les adultes acteurs du vaste domaine, aux prises à des montagnes de difficultés de tous ordres (lourdeur administrative, etc.) sont eux aussi des victimes, broyés par le système compliqué qu'ils sont chargés de faire tourner vaille que vaille. Ce qui est remarquable lorsqu'aujourd'hui on lit ou relit ce livre paru en 1954, c'est qu'on se dit que rien ne change. C'est en tout cas mon sentiment. Je sais bien que pour certains lecteurs, 1954, c'est le Jurassique et que le style de Cesbron peut paraître suranné à l'heure des émojis! J'ai toutefois l'impression que sur le fond, ce qu'il décrit avec sensibilité et justesse de vue ne se départit pas beaucoup de ce à quoi nous sommes toujours exposés en 2023. Constance du malheur, persistance de notre incapacité à lui tordre le cou! Les chiens sans collier n'ont pas fini d'errer, hélas...L'ordonnance 45-174 date, comme son intitulé l'indique, de 1945. C'est elle qui introduit la fonction de juge des enfants (ainsi disait on alors, "des" et non "pour"). Elle vise à promouvoir l'éducation sur la répression. A propos d'éducation, on s'occupait d'instruction dans les écoles jusqu'à ce qu'en 1964, on opte pour la création d'un ministère de l'Education et de la Jeunesse. Le glissement sémantique est à noter. Il me semble en effet que jusqu'alors, l'Etat se sentait responsable de l'instruction des chères têtes blondes qu'il a rendue obligatoire, d'abord pour les enfants de six à treize ans selon la loi de Jules Ferry de 1882. Voilà qu'il prend désormais en charge leur éducation! Que reste-t-il aux familles dans tout cela? Et comme bien souvent, si les intentions sont louables (a priori), les moyens pour les mettre en œuvre viennent assez vite à manquer cruellement. On peine à atteindre les objectifs d'éducation des enfants dans le droit chemin. Faut-il alors s'étonner que ceux qui bifurquent vers la délinquance soient confrontés à une pénurie encore plus criante de moyens? Car, c'est une évidence, en plus de les éduquer comme les autres, il faut aussi les éduquer à différencier le bien...
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  • bfauriaux 16/07/2023
    Un ivre que j'ia etudié à l'ecole au college plus precisemment et qui m'a fait decouvrir cet auteur francais classiques.Le titre à l'epoque ne m'avait pas frappé mais à la relecture, la violence de celui c a fait tilt dans mon esprit: ici c'est un univers tres noir qui est decrit come souvent dans les bon romans.Gilbert Cesbron nous offre une peinture sombre et superbe d'un univers particulier, un livre reference à ne pas rater.
  • Denis_76 28/06/2022
    Années 1950. Alain Robert, 11 ans, veut sauver un des chiens perdus sans collier, pour lui éviter aller à la fourrière et être euthanasié. Mais lui aussi est un des chiens perdus sans collier : il fait partie des enfants abandonnés par les parents pendant la guerre. Pris en charge par l'Assistance Publique, son dossier est son frère : il le suit partout. Il est, comme la plupart de ces enfants, antisocial, et les familles d'adoption ne veulent plus de lui. Son obscession est de retrouver ses parents, mais dans le bottin, il y a trop De Robert, et aussi trop d'Alain ! Alors le juge pour enfants Lamy ( L'ami ... des enfants ? ), l'homme cardinal trop rare, qui exprime la pensée de Gilbert Cesbron, place l'enfant en foyer. Un foyer avec des enfants de l'AP, et des petites frappes [dont les familles seraient en 2022, qualifiées de dysfonctionnelles]. Il ne s'agit pas de n'importe quel foyer. le directeur est surnommé par les jeunes Croc Blanc, et les éducateurs sont Mammy, Buffalo, Frangine, Clémenceau, Tomawak l'instituteur, et Chef Robert qui est nouveau. Alain va se faire des copains : Radar, Taka, Olaf, Velours, Ballon Captif, et le sombre Paulo l'invincible enfant du malheur. Pour le juge Lamy, ce foyer de campagne a de gros avantages sur la ville : nature, potager... le seul inconvénient est qu'il n'y a pas de parents pour aimer les jeunes ; les éducateurs, dont le but est de les guider vers une formation, les aiment, mais les liens de sang leur manquent. . Gilbert Cesbron est un humaniste. [ L'humanisme est un concept qui dépasse la philosophie ]. Au printemps 1972, il met fin à son métier d'homme de radio et se tourne vers l'action sociale en devenant secrétaire général du Secours catholique. Cesbron, dans ses livres, s'insurge souvent sur l'inhumanité du pouvoir, qui est ici représenté par le substitut. On suit le juge Lamy sur plusieurs affaires ; il vieillit trop vite, passe des heures impossibles en déplacements pour convaincre le substitut ( proc ), jeune émoulu sorti de l'école qui veut appliquer le règlement à la lettre ; il court chez les parents pour les convaincre que l'enfant serait mieux au centre que dans une famille qui se dispute, dont le père boit et la mère se prostitue par voie de conséquence ( verbe tabou dont on ne parle pas ) ; il dit qu'à propos des délits mineurs, on ne doit pas juger le jeune sur des faits, mais sur ce qu'il est, sur ce qu'est son entourage. Bien sûr, je suis d'accord :) ... Et dès que je le trouve, je lis : "C'est Mozart qu'on assassine". . Antisocial, tu perds ton sang froid Repense à toutes ces années de service Antisocial, bientôt les années de sévices Enfin le temps perdu qu'on ne rattrape plus Qu'on ne rattrape plusAnnées 1950. Alain Robert, 11 ans, veut sauver un des chiens perdus sans collier, pour lui éviter aller à la fourrière et être euthanasié. Mais lui aussi est un des chiens perdus sans collier : il fait partie des enfants abandonnés par les parents pendant la guerre. Pris en charge par l'Assistance Publique, son dossier est son frère : il le suit partout. Il est, comme la plupart de ces enfants, antisocial, et les familles d'adoption ne veulent plus de lui. Son obscession est de retrouver ses parents, mais dans le bottin, il y a trop De Robert, et aussi trop d'Alain ! Alors le juge pour enfants Lamy ( L'ami ... des enfants ? ), l'homme cardinal trop rare, qui exprime la pensée de Gilbert Cesbron, place l'enfant en foyer. Un foyer avec des enfants de l'AP, et des petites frappes [dont les familles seraient en 2022, qualifiées de dysfonctionnelles]. Il ne s'agit pas de n'importe quel foyer. le directeur est surnommé par les jeunes Croc Blanc, et les éducateurs sont Mammy, Buffalo, Frangine, Clémenceau, Tomawak l'instituteur, et Chef Robert qui est nouveau. Alain va se faire des copains : Radar, Taka, Olaf, Velours, Ballon Captif, et le sombre Paulo l'invincible...
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  • Lamifranz 17/05/2022
    Gilbert Cesbron (1913-1979), c'est une évidence, est un "grand témoin" du XXème siècle. Son œuvre, dense, forte, et profondément émouvante, est un long témoignage sur le côté obscur des trente glorieuses. De l'immédiate après-guerre aux années 70, il se penche, avec une émotion et une compassion communicatives, sur les oubliés de la croissance, les laissés-pour-compte du progrès, les pauvres, les malheureux, les déclassés, tous ceux qui, pour une raison ou une autre, sont rejetés par la société. Patiemment, de roman en roman, Gilbert Cesbron brosse un tableau de la France, non pas, comme un Zola ou un Balzac avec un souci documentaire à la limite de l'étude sociologique, mais au ras du petit peuple. Le réalisme de Cesbron n'a d'autre but qu'attirer l'attention du lecteur sur la misère - les misères - qui l'entoure et qu'il ne voit pas, et ce faisant, de l'amener vers une attitude de compréhension, voire de compassion ou de charité. On le sait, Cesbron est un écrivain catholique. Mais il n'en fait pas un drapeau. Il se place plus dans le sillage de l'abbé Pierre que dans celui du Pape (même si ce pape s'appelle Jean XXIII). La technique de Cesbron est reconnaissable : chaque roman examine et approfondit un thème de société : Les bidonvilles de l'après-guerre (Les Saints vont en enfer) Les tourments de l'adolescence (Notre prison est un royaume), la jeunesse délinquante (Chiens perdus sans collier), le naufrage de la vieillesse (Avoir été), l'euthanasie (Il est plus tard que tu ne penses), la violence (Entre chiens et loups), le racisme (Je suis mal dans ta peau), la foi et ses dérives (Vous verrez le ciel ouvert) l'enfance handicapée (Mais moi je vous aimais), etc. Chiens perdus sans collier (1954) raconte l'histoire d'une poignée de gamins venant de milieux défavorisés (parents indignes ou dépassés, ou pas de parents du tout), qui, ayant été entraînés dans la délinquance, doivent répondre de leurs délits devant un juge. Gilbert Cesbron dresse un double portrait : d'une part, avec le regard tendre et compatissant qu'on lui connaît, il nous dépeint ces enfants déboussolés, tiraillés entre le monde d'adultes auxquels ils voudraient ressembler (à tort, souvent) et celui de l'enfance dont inconsciemment ils voudraient gardé la pureté et l'innocence; d'autre part, il nous montre une galerie de "belles personnes" dont la fonction consiste à encadrer et canaliser ces gamins (en particulier le juge Lamy et tout le personnel de la maison d'accueil), et qui à force d'amour et de sollicitude, leur apporte un peu de l'affection dont ils ont été sevrés. Après Les Saints vont en enfer et Notre prison est un royaume, Chiens perdus sans colliers est un autre "grand" Cesbron, qu'on peut lire aujourd'hui encore à la fois comme un témoignage sur une époque révolue (encore que, si le contexte a changé, les situations dramatiques sont identiques) et comme une réflexion sur le Bien et le Mal, avec des victimes et des bourreaux, mais aussi des héros du quotidien, comme le juge et les éducateurs. A noter une belle adaptation au cinéma : un film de Jean Delannoy en 1955, avec Jean Gabin dans le rôle du juge Lamy Gilbert Cesbron (1913-1979), c'est une évidence, est un "grand témoin" du XXème siècle. Son œuvre, dense, forte, et profondément émouvante, est un long témoignage sur le côté obscur des trente glorieuses. De l'immédiate après-guerre aux années 70, il se penche, avec une émotion et une compassion communicatives, sur les oubliés de la croissance, les laissés-pour-compte du progrès, les pauvres, les malheureux, les déclassés, tous ceux qui, pour une raison ou une autre, sont rejetés par la société. Patiemment, de roman en roman, Gilbert Cesbron brosse un tableau de la France, non pas, comme un Zola ou un Balzac avec un souci documentaire à la limite de l'étude sociologique, mais au ras du petit peuple. Le réalisme de Cesbron n'a d'autre but qu'attirer l'attention du lecteur sur la misère - les misères - qui l'entoure et qu'il ne voit pas, et ce faisant, de l'amener vers une attitude de compréhension, voire de compassion ou de charité. On le sait, Cesbron est un écrivain catholique. Mais il n'en fait pas un drapeau. Il se place plus dans le sillage de l'abbé Pierre que dans celui du Pape (même si ce pape s'appelle Jean XXIII). La technique de Cesbron est reconnaissable : chaque...
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  • PhilippeNordiste 11/01/2022
    A la lecture de ce très bon roman d'un autre siècle, on se rend compte que le sort de l'enfance en détresse a en plus d'un demi-siècle finalement relativement peu évolué, bien que nombre de personnes très bien dessinées ici donnent leur maximum. Le livre de Cesbron est un bel hommage aux travailleurs, visibles ou de l'ombre, œuvrant pour lutter contre ce fléau, qui n'est pas l'apanage de notre pays. Un très beau roman, et un écrivain que j'ai aimé très tôt grâce à mon regretté père.
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