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Infinis
Pierre-Emmanuel Dauzat (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 08/12/2011
Éditeurs :
Robert Laffont

Infinis

Pierre-Emmanuel Dauzat (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 08/12/2011

« Banville est sans conteste l'un des plus grands maîtres vivants de langue anglaise. Infinis est un exemple éblouissant de sa maîtrise, tout comme son humour érudit, audacieux et espiègle… »
Los Angeles Times

Adam Godley, un brillant mathématicien - spécialiste de l'infinité des infinis, et de la possibilité d'univers parallèles - repose dans sa chambre, au seuil de la mort. Autour de lui,...

Adam Godley, un brillant mathématicien - spécialiste de l'infinité des infinis, et de la possibilité d'univers parallèles - repose dans sa chambre, au seuil de la mort. Autour de lui, dans une maison à l'atmosphère oppressante, le veillent sa deuxième épouse, sa fille - une adolescente fragile -, son fils,...

Adam Godley, un brillant mathématicien - spécialiste de l'infinité des infinis, et de la possibilité d'univers parallèles - repose dans sa chambre, au seuil de la mort. Autour de lui, dans une maison à l'atmosphère oppressante, le veillent sa deuxième épouse, sa fille - une adolescente fragile -, son fils, accompagné de sa femme, Helen, une comédienne à la beauté troublante.
En un jour, en un lieu, ce monde mortel et imparfait va recevoir la visite invisible des dieux de l'Olympe, des dieux à l'esprit facétieux, qui vont se plaire à prendre la place des humains pour satisfaire leurs désirs illicites. Zeus, follement épris d'Helen, se fera passer le temps d'une nuit pour son mari afin de jouir de ses charmes. Puis en prenant l'apparence de Rody, le fiancé de la fille d'Adam, il poursuivra son œuvre de séduction.
Hermès, le fils de Zeus, est le narrateur espiègle de cette tragi-comédie ensorcelante, qui évoque le Songe d'une nuit d'été, en illustrant la folie de l'amour et des actes qu'il peut nous pousser à commettre. Hermès se déguisera lui-même en fermier pour conquérir l'une des servantes, sans se soucier des conséquences. Ainsi la présence des dieux va bientôt faire exploser les tensions jusque-là silencieuses, exaspérer les drames, tandis qu'Adam, toujours mourant, revit dans son esprit le souvenir de ses années passées.
En s'inspirant de l'Amphitryon de Kleist, Banville mêle les genres avec virtuosité, dans une langue iridescente et poétique. Le texte oscille constamment entre gravité et ironie. Le réel et le merveilleux se répondent, donnent une profondeur envoûtante au récit. En mêlant des questions métaphysiques et humaines, Banville ne cesse d'interroger le sens de notre existence, son mystère et sa beauté.

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EAN : 9782221125236
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782221125236
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • LadyDoubleH 21/01/2023
    Infinis est une histoire gigogne, où toutes les boites auraient été laissées ouvertes pendant l’imbrication. Passer de l’une à l’autre donne parfois le tournis, mais John Banville excelle dans les chassés croisés et les changements de focus. Sa plume est espiègle et toujours inspirée, en plus d’avoir de la profondeur et du style. Adam Godley se meurt à l’étage de sa grande maison, après une attaque. C’est un physicien mondialement célébré pour avoir révolutionné la science avec sa théorie sur les infinis, une infinité d’infinis. A son chevet veillent son épouse plus jeune, Ursula, et ses deux enfants. D’autres aussi sont là : sa belle-fille, l’intendante et le jardinier, quelques invités de passage, un chien. Et d’autres encore, ne sont pas loin : le dieu Hermès a endossé de bonne grâce le rôle de narrateur omniscient de cette histoire, tandis que son père Zeus a des vues sur la femme d’Adam – oui, le père et le fils s’appellent Adam, c’est pratique –, et cette femme se nommant Helen, on se demande si on ne va pas soudain débarquer à Troie. Le dieu Pan aussi est dans le coin. Banville sans cesse gonfle les voiles de sa narration, il souffle sur les braises et fait jaillir des étincelles où on ne les attendait pas. Le mourant vogue dans ses souvenirs et chacun se prépare comme il peut à affronter le prochain deuil, tandis que les dieux vaquent à leurs propres desseins et que chacun s’interroge sur la réalité, l’amour et la mort. Infinis a été un vrai grand plaisir de lecture ! « Cet amour, cet amour mortel, c’est une de leurs inventions, la chose que nous n’avons pas voulue, ni prévue ni approuvée. Comment ne nous fascinerait-elle pas ? Nous leur avons donné cette irrésistible compulsion dans les reins – Eros et Anankê, œuvrant main dans la main – à seule fin de pouvoir surmonter leur aversion mutuelle pour la chair et s’unir volontiers, plus que volontiers dans l’acte de procréation, car après les avoir lancés, nous n’avons pas eu le cœur de les laisser s’éteindre : après tout ils étaient notre ouvrage pour le meilleur ou, bien souvent, pour le pire. Mais voyez ! Voyez donc ce qu’ils ont fait de ce frotti-frotta. Comme si on avait donné quelques copeaux de bois et un seau de boue à un enfant pleurnicheur pour le tenir tranquille quelques instants et qu’en moins de deux il érigeait une cathédrale […]. »Infinis est une histoire gigogne, où toutes les boites auraient été laissées ouvertes pendant l’imbrication. Passer de l’une à l’autre donne parfois le tournis, mais John Banville excelle dans les chassés croisés et les changements de focus. Sa plume est espiègle et toujours inspirée, en plus d’avoir de la profondeur et du style. Adam Godley se meurt à l’étage de sa grande maison, après une attaque. C’est un physicien mondialement célébré pour avoir révolutionné la science avec sa théorie sur les infinis, une infinité d’infinis. A son chevet veillent son épouse plus jeune, Ursula, et ses deux enfants. D’autres aussi sont là : sa belle-fille, l’intendante et le jardinier, quelques invités de passage, un chien. Et d’autres encore, ne sont pas loin : le dieu Hermès a endossé de bonne grâce le rôle de narrateur omniscient de cette histoire, tandis que son père Zeus a des vues sur la femme d’Adam – oui, le père et le fils s’appellent Adam, c’est pratique –, et cette femme se nommant Helen, on se demande si on ne va pas soudain débarquer à Troie. Le dieu Pan aussi est dans le coin. Banville sans cesse gonfle les voiles de sa narration, il souffle sur...
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  • Christw 25/03/2012
    Il est des lectures dans lesquelles on s'avance comme dans l'inconnu, car on ne sait rien de l'auteur ni du sujet. Les premières pages retiennent et persuadent, qui ont le goût du risque. On craint le point faible, la faille, la glissade. En vain. Puis surpris, émerveillé, on sort de l'œuvre avec la sensation d'avoir lu un grand auteur, car John Banville est de la meilleure espèce, à l'instar d'un Nabokov dont il a la sagacité et l'humour. Il s'inscrit dans la lignée de grands irlandais: Beckett, Joyce, Swift, Wilde, McCann... Alors que certains écrivains se prennent pour le Dieu de la création, Banville confie plutôt sa narration à Hermès, le dieu bienveillant le plus proche des hommes, fils de Zeus. Les dieux de l'Olympe sont des filous facétieux qui, pour satisfaire des désirs inavouables, intègrent volontiers le corps et l'esprit des mortels en leur jouant des tours qui dévient le cours du récit avec plus ou moins de bonheur. Adam, brillant mathématicien au seuil de la mort, spécialiste de théories à propos d'une infinité d'infinis et d'univers parallèles, survit dans un état végétatif qui ne l'empêche pas de penser, allongé dans cette vieille demeure d'Argen House où se déroule l'essentiel des événements. Sa femme, ses enfants, deux domestiques et des visiteurs, personnages magnifiquement croqués par un orfèvre des mots, interagissent pour brosser un tableau grave et ironique, sous le regard amusé, indulgent ou concupiscent des divinités olympiennes. Le style de Banville est celui d'un maître et grâce à la brillante traduction française de Pierre-Emmanuel Dauzat, j'ai envie de risquer ce truisme que l'écriture elle-même est le corps de ce roman. Les portraits sont saisis avec des expressions atypiques savoureuses et nul autre ne décrira aussi bien un chien, un chat ou une poule que le Banville carricaturiste et observateur. J'avoue que j'ai dégusté chaque page de ce livre avec une délectation renforcée par le sevrage d'écritures cossues auquel nous contraignent, à tort ou à raison, bien des littératures aujourd'hui. Au centre du roman, il y a la question du Moi et du Je. Ce n'est pas par hasard que Banville recourt, en la personne du père, à un mathématicien préoccupé des univers multiples: la cohabitation d'êtres différents qui ont chacun leur perspective singulière (il n'hésite pas à faire penser le chien de la maison) en est une manifestation tangible. La question de l'identité est remise en question par l'agissement de forces d'origine céleste dans le comportement des personnages. C'est de cette manière réjouissante que ce roman intelligent questionne le monde et l'individu. On peut s'interroger sur le mélange des genres littéraires qui est pourtant assumé avec cohérence: tout se tient avec élégance et souplesse. Je ne peux me retenir de vous proposer ce passage d'une éclairante simplicité en fin de roman, alors que tous sont rassemblés autour du père moribond: "Il (Hermès) regarde le jardin crépusculaire. Un soleil fauve rampe sur l'herbe, dessinant dans son sillage des ombres pointues. Les arbres frémissent, parlant de nuit. Les oiseaux, les nuages, le ciel pâle et lointain. C'est le monde mortel. Un monde où rien ne se perd, où tout s'explique, mais où le mystère des choses est préservé; un monde où ils peuvent vivre même brièvement, même précairement, au soir défaillant du moi, solitaire et en même temps ensemble, d'une certaine façon, ici, dans cet endroit, si mourant qu'ils puissent être, mais à jamais fixés dans un instant lumineux, interminable." John Banville (lien) est né en 1945, jounaliste et écrivain, il a publié de nombreux romans depuis 1970 dont "La mer" qui a obtenu le Booker prize en 2005, pour lequel il avait été cité avec "Le livre des aveux" en 1989. Il écrit aussi des romans policiers sous le nom de Benjamin Black. Il est un des plus importants auteurs de langue anglaise et certains critiques qualifient sa prose de virtuose. Je ne veux surtout pas les démentir. Il est des lectures dans lesquelles on s'avance comme dans l'inconnu, car on ne sait rien de l'auteur ni du sujet. Les premières pages retiennent et persuadent, qui ont le goût du risque. On craint le point faible, la faille, la glissade. En vain. Puis surpris, émerveillé, on sort de l'œuvre avec la sensation d'avoir lu un grand auteur, car John Banville est de la meilleure espèce, à l'instar d'un Nabokov dont il a la sagacité et l'humour. Il s'inscrit dans la lignée de grands irlandais: Beckett, Joyce, Swift, Wilde, McCann... Alors que certains écrivains se prennent pour le Dieu de la création, Banville confie plutôt sa narration à Hermès, le dieu bienveillant le plus proche des hommes, fils de Zeus. Les dieux de l'Olympe sont des filous facétieux qui, pour satisfaire des désirs inavouables, intègrent volontiers le corps et l'esprit des mortels en leur jouant des tours qui dévient le cours du récit avec plus ou moins de bonheur. Adam, brillant mathématicien au seuil de la mort, spécialiste de théories à propos d'une infinité d'infinis et d'univers parallèles, survit dans un état végétatif qui ne l'empêche pas de penser, allongé dans cette vieille demeure d'Argen House où se déroule l'essentiel...
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  • Cath36 12/12/2011
    Quand les dieux anciens reviennent remplir l'absence laissée par Dieu... Quand Zeus, tout à ses fredaines, revient séduire de jolies mortelles, les trompant en prenant l'apparence du mari trompé. Quand un vieil homme, entre la vie et la mort, nous fait part de ses pensées... Au jeu des faux-semblants et des apparences (trompeuses, bien sûr) John Banville est très fort. Si, derrière la déraison se cachait la raison ? Si derrière le non-sens se cachait le sens, et de notre mortelle condition l'énigme ? Et bien, bon courage pour décrypter. Fort déconcertée et quelque peu agacée j'ai failli fermer ce livre à la page 66 (chiffre presque fatidique). Et puis je me suis laissée prendre au jeu de cette histoire assez délirante, où les caprices divins se jouent de nos destinées comme de la plume au vent. Entre Camus et Saramago, Banville se situe dans cette lignée d'écrivains qui, faisant de l'absurde le secret de la condition humaine, essaie de redonner à la vie l'humour et la légèreté de son apparente déraison. Cela dit, on a l'impression de tourner en rond du début à la fin, tel Sisyphe poussant son rocher. Mais n'est-ce pas le propre (j'allais dire le privilège !!) des dieux que de s'ennuyer ? Quand les dieux anciens reviennent remplir l'absence laissée par Dieu... Quand Zeus, tout à ses fredaines, revient séduire de jolies mortelles, les trompant en prenant l'apparence du mari trompé. Quand un vieil homme, entre la vie et la mort, nous fait part de ses pensées... Au jeu des faux-semblants et des apparences (trompeuses, bien sûr) John Banville est très fort. Si, derrière la déraison se cachait la raison ? Si derrière le non-sens se cachait le sens, et de notre mortelle condition l'énigme ? Et bien, bon courage pour décrypter. Fort déconcertée et quelque peu agacée j'ai failli fermer ce livre à la page 66 (chiffre presque fatidique). Et puis je me suis laissée prendre au jeu de cette histoire assez délirante, où les caprices divins se jouent de nos destinées comme de la plume au vent. Entre Camus et Saramago, Banville se situe dans cette lignée d'écrivains qui, faisant de l'absurde le secret de la condition humaine, essaie de redonner à la vie l'humour et la légèreté de son apparente déraison. Cela dit, on a l'impression de tourner en rond du début à la fin, tel Sisyphe poussant son rocher. Mais n'est-ce pas le propre (j'allais dire le privilège !!)...
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