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Intempérie
Marie Vila Casas (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 02/01/2015
Éditeurs :
Robert Laffont

Intempérie

Marie Vila Casas (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 02/01/2015

L’enfant n’eut pas le temps d’avoir peur. Tous les ressorts de la survie se détendirent en lui. Il palpa la paroi dans son dos à la recherche d’il ne savait...

L’enfant n’eut pas le temps d’avoir peur. Tous les ressorts de la survie se détendirent en lui. Il palpa la paroi dans son dos à la recherche d’il ne savait quoi : une porte qui n’existait pas ou une mère qui lécherait ses blessures. Les flammes illuminèrent l’intérieur de la...

L’enfant n’eut pas le temps d’avoir peur. Tous les ressorts de la survie se détendirent en lui. Il palpa la paroi dans son dos à la recherche d’il ne savait quoi : une porte qui n’existait pas ou une mère qui lécherait ses blessures. Les flammes illuminèrent l’intérieur de la tour, et l’espoir traversa son corps de toutes parts quand il distingua une ombre étroite verticale juste en face de là où il se trouvait. En un temps dont il ne contrôlait plus l’écoulement, il atteignit l’ombre. Là-haut, il laissa passer les heures, noirci mais vivant, sans savoir comment interpréter la torture à laquelle il avait été soumis.
Dans une plaine desséchée, sous un soleil implacable, un petit garçon fuit. Bientôt, il a trop faim, trop soif. Quand il aperçoit un vieux berger en train de dormir, il tente de le voler. Dès lors, tout change pour le vieillard et l’enfant. Mais ceux qui veulent le petit se rapprochent. Et la confrontation a lieu, d’une violence inouïe. C’est que la lutte signifie bien plus que le combat des corps, les blessures et le sang. Quand ce sera fini, enfin, il pleuvra.
Premier roman de Jesús Carrasco – salué comme une voix nouvelle, au langage intense et puissant, dans le panorama littéraire espagnol –, Intempérie a emporté l’adhésion des critiques et des lecteurs et a été traduit dans une trentaine de pays.

« Une intrigue subtile, un paysage de désolation où sont parfois commis des actes d’une extrême cruauté, une langue riche, soignée, sublime : un roman exceptionnel. » El Mundo

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EAN : 9782221156353
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221156353
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • pasiondelalectura 21/04/2022
    Intempérie est aussi une BD parue en 2016 et un film magnifique et dur de 2019, dirigé par Benito Zambrano. C’est L’échappée sauvage, le titre en français, film que j’ai vu et apprécié. Ce livre a mis à la mode en Espagne un style narratif appelé néo-ruralisme qui a été ensuite suivi par d’autres auteurs : Oscar Esquivias, Sergio del Molino, Yván Repila, Pilar Adón, etc. L’écriture de J. Carrasco est pleine de subtilités pour exprimer le pessimisme, la désolation, le désespoir de deux êtres en perdition. En même temps, il emploie un grand lyrisme dans sa prose pour narrer cette histoire humaine aux confins des plaines de Castille, une terre pelée et recuite par un soleil inclément. Cette écriture tellement tellurique m’a rappelé celle de F. Bouygues avec cette compénétration entre l’être et le paysage. Le récit se veut intemporel dans un lieu peu défini, mais aisément identifiable sur les hauts lieux de la Meseta; la temporalité est située dans l’Espagne des années 50. C’est cette géographie quasi inhumaine, la véritable protagoniste de cette histoire. Quant aux deux personnages principaux, ils sont à la hauteur du paysage : durs, taiseux car ils circulent au milieu d’un néant si aride que l’on arrive à ressentir de la claustrophobie dans des espaces ouverts. Au milieu de tant de désolation, certaines valeurs humaines perdurent comme l’amitié, la loyauté, la compassion, la soif de justice, une dignité humaine. On a dit de ce livre qu’il est écrit comme un western et cela est un peu vrai; surtout dans la version filmée qui est très fidèle au texte, avec par moments, des images insoutenables. LE LIVRE : un enfant de 10 ans décide de fuir sa maison parce que sa situation est insoutenable. Après s’être caché quelque temps, il se lance sur la vaste meseta sous un soleil de plomb. Presque à l’inanition, il tombe sur un vieux chevrier qui va le sauver de la mort. L’enfant et le vieux. Deux extrêmes de la vie : la jeunesse sans défense et la vieillesse usée et malade par cette vie à l’intempérie. Tous les deux luttent pour survivre. L’enfant fuit son funeste sort car son père l’a quasiment vendu au shérif du village qui abuse de lui. Cet enfant est terrorisé, il ne sait pas l’exprimer, il manque d’expérience, d’éducation. Le vieil homme va comprendre cette situation sans échange de paroles et le prendra sous son aile, bien qu’il soit un solitaire taiseux. A partir de ce moment, le récit se transforme en roman de formation, car le chevrier va apprendre à l’enfant tout ce qu’il sait et qui pourra l’aider à survivre dans cet endroit. Ici, fait irruption le shérif qui recherche cet enfant sans relâche, secondé par deux sbires, deux tueurs à sa solde. Ce shérif est le mal incarné, avec abus de pouvoir et cruauté. Les scènes qui se succèdent sont crues, insoutenables car l’auteur ne fait aucune concession au plus vil de l’âme humaine. Dans ce roman prédomine une violence à l’état brut, par moments tacite, parfois explosive. Le péril ronde autour de l’enfant et du vieux, un péril au milieu de nulle part dans un lieu de survivants. Ce sera la première leçon du vieux à cet enfant et cette fuite sera comme un voyage initiatique et sans retour. La fin du livre rassure le lecteur parce qu’il comprend que la justice immanente existe et qu'alors, l’espoir peut exister aussi.Intempérie est aussi une BD parue en 2016 et un film magnifique et dur de 2019, dirigé par Benito Zambrano. C’est L’échappée sauvage, le titre en français, film que j’ai vu et apprécié. Ce livre a mis à la mode en Espagne un style narratif appelé néo-ruralisme qui a été ensuite suivi par d’autres auteurs : Oscar Esquivias, Sergio del Molino, Yván Repila, Pilar Adón, etc. L’écriture de J. Carrasco est pleine de subtilités pour exprimer le pessimisme, la désolation, le désespoir de deux êtres en perdition. En même temps, il emploie un grand lyrisme dans sa prose pour narrer cette histoire humaine aux confins des plaines de Castille, une terre pelée et recuite par un soleil inclément. Cette écriture tellement tellurique m’a rappelé celle de F. Bouygues avec cette compénétration entre l’être et le paysage. Le récit se veut intemporel dans un lieu peu défini, mais aisément identifiable sur les hauts lieux de la Meseta; la temporalité est située dans l’Espagne des années 50. C’est cette géographie quasi inhumaine, la véritable protagoniste de cette histoire. Quant aux deux personnages principaux, ils sont à la hauteur du paysage : durs, taiseux car ils circulent au milieu d’un néant si aride que l’on arrive à ressentir...
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  • anniefrance 10/05/2018
    Ce livre a aussi reçu le Prix du Marais de Lomme, il est émouvant et apparemment symbolique mais je n'ai pas tout compris du 2°.
  • diablotin0 23/09/2017
    Comme le souligne la 4ème de couverture, ce livre a quelque chose du roman de Cornac Mc Carthy "la route" mais il m'a fait aussi souvent penser à celui d'Ivan Repila "Le puits". Dans ces trois livres, les relations humaines sont décrites avec une émotion très forte même si très particulières et très en retenue. Beaucoup de pudeur se dégage de ce merveilleux roman. L'ambiance est sèche, aride, sombre et pourtant, en filigrane, on ressent le lien fort qui se tisse entre le petit garçon et le chèvrier. Leurs relations sont fortes tout en étant décrites avec une extrême pudeur qui pourrait même passer pour de la distance, de la froideur. Au-delà des relations humaines, Jesus Carrasco nous livre un roman sur la quête de liberté. C'est un très beau roman qui mérite amplement le succès qu'il a apparemment eu en Espagne.
  • thierryecrit 08/07/2017
    3.5 ou 4 ? Finalement plutôt 3.5 (la note des bons livres que je ne garde pas dans ma bibliothèque). L'histoire est forte, bien construite, et on s'y laisse prendre. L'émotion passe, mais on se dit qu'elle nous prendrait encore plus si l'auteur optait pour une écriture plus simple. Ecrit-on pour raconter une histoire (et disparaître en tant qu'auteur, se faire oublier) ou par amour des belles phrases (et être admiré quant à sa maîtrise de la langue) ? J'ai le sentiment que Jesus Carasco est dans la seconde catégorie. Dommage
  • Aurora1650 19/11/2016
    Magnifique Roman, je l'ai découvert lors du festival de la littérature européenne de Cognac. L'ecriture est magnifique, l'auteur arrive à nous plonger dans une atmosphère sèche, aride .... On la ressent presque... La relation entre le petit garçon et le chevrier est très touchante. Il y a très peu de dialogue mais on ne le lâche pas tant on est tenu en haleine. Je le recommande vivement.
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