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La cité de la joie - NE
Date de parution : 17/09/1992
Éditeurs :
Robert Laffont

La cité de la joie - NE

Date de parution : 17/09/1992

«Un jour que je me trouve à Calcutta, un tireur de pousse-pousse me conduit dans l'un des quartiers les plus pauvres et surpeuplés de cette ville hallucinante où 300 000...

«Un jour que je me trouve à Calcutta, un tireur de pousse-pousse me conduit dans l'un des quartiers les plus pauvres et surpeuplés de cette ville hallucinante où 300 000 sans-abri vivent dans la rue. Le quartier s'appelle “Anand Nagar” - la Cité de la Joie. C'est le choc de...

«Un jour que je me trouve à Calcutta, un tireur de pousse-pousse me conduit dans l'un des quartiers les plus pauvres et surpeuplés de cette ville hallucinante où 300 000 sans-abri vivent dans la rue. Le quartier s'appelle “Anand Nagar” - la Cité de la Joie. C'est le choc de ma vie. Car, au cœur de cet enfer, je trouve plus d'héroïsme, plus d'amour, plus de partage, plus de joie et, finalement, plus de bonheur que dans bien des villes de notre riche Occident. Je rencontre des gens qui n'ont rien et qui, pourtant, possède tout. Dans tant de laideur, de grisaille, de boue et de merde, je découvre plus de beauté et d'espoir que dans bien des paradis de chez nous. Surtout, je découvre que cette ville inhumaine a le pouvoir magique de fabriquer des saints. Des saints comme Mère Teresa, mais aussi des saints complètement inconnus, comme ce Paul Lambert, une prêtre catholique français qui s'est installé dans la Cité de la Joie pour partager, secourir et guérir les plus déshérités. Comme ce jeune médecin américain venu de Floride pour soigner des hommes sans aucune ressource médicale. Comme cet ancien marchand de chemises de Londres qui sauve des enfants de lépreux. Comme Bandona, cette jolie infirmière assamaise devenue l'Ange de la miséricorde de tous les flagellés de la Cité de la Joie. Comme ces milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, condamnés à survivre avec moins de cinquante centimes par jour, à surmonter les malédictions d'un destin implacable. A vaincre avec le sourire.Pour raconter leur épopée, je me suis immergé pendant des mois dans la terrible réalité de leur quartier. J'ai dormi dans le taudis de Lambert, un réduit de deux mètres sur un mètre, sans aération ni lumière, infesté de rats, de scolopendres, de cloportes, envahi par l'eau et le débordement des latrines à chaque orage. Avec pour voisins une famille de tuberculeux et une communauté d'eunuques. J'ai vécu des journées avec Lambert, Max et Bandona dans la petite colonie de lépreux au bout du bidonville et découvert leur extraordinaire culture, leur goût pour la fête. J'ai passé de longues heures avec le parrain de la mafia locale, un personnage digne des empereurs monghols. Près des étables à buffles, j'ai assisté aux prodigieuses représentations de la légende de Râmâyana. Avec les enfants, j'ai joué au jeu roi du bidonville, le cerf-volant, fait de pauvres morceaux de carton et de tissus qui emportent par-dessus la grisaille des toits tous les rêves de ce peuple d'emmurés. J'ai participé aux naissances, aux mariages, aux crémations, aux fêtes des hindous, des musulmans, des sikhs, des chrétiens et de toutes les communautés de cette mosaïque de peuples et de religions. J'ai tiré des rickshaws et roulé des “bidi” dans les ateliers-bagnes où des enfants de six et sept ans confectionnent plus de douze cents cigarettes par jour. J'ai fait la queue entre minuit et trois heures du matin pour aller aux latrines (il y a une latrines pour 2500 habitants) et j'ai appris à me laver de la tête aux pieds avec moins d'un demi-litre d'eau. Surtout, surtout, j'ai appris à garder toujours le sourire, à remercier Dieu pour le moindre bienfait, à écouter les autres, à ne pas avoir peur de la mort, à ne jamais désespérer.»Dominique Lapierre

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EAN : 9782221073391
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 528
Format : 153 x 240 mm
EAN : 9782221073391
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 528
Format : 153 x 240 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • patricksavoye 22/02/2024
    La cité de la joie est un ouvrage bouleversant. Il relativise nos petites misères quotidiennes. On s’émerveille du courage et de l'altruisme de ces femmes et d’ hommes comme Mère Theresa, Paul Lambert, Shanta, Margareta et bien d’autres. C’est un livre riche d’enseignements, plein d'amour et de compassion, on pourrait toutefois regretter que certains chapitres nous laisse sur notre faim et le style soit un peu télégraphique (sans doute le chroniqueur qui prend le dessus). Dominique Lapierre est un grand écrivain, homme de terrain, journaliste, Il l’a démontré dans « cette nuit la liberté » Il n’hésite pas à donner de sa personne et à faire preuve d'une grande humanité. Sans sombrer dans le pathos, c’est plus qu’un livre, c’est un témoignage qui nous emmène en enfer ou peut-être au Nirvana.
  • Yogiquilit 20/02/2024
    Je me rappelais si peu du film tiré de ce livre que ce fût une claque. En arrivant à Calcutta je suis assaillie par la chaleur, les odeurs, la foule qui encombre les rues. Après Mère Teresa, j’ai entendu parler de ce prêtre qui vit au milieu des indigents, alors mes pas me mène vers ce bidonville dont le nom ferait presque rêver: La cité de la joie. Et avoir un toit même troué est un luxe que beaucoup non pas dans cette Calcutta des années 60-70. Ici je découvre une pauvreté sans nom dans une densité de population insoutenable pour moi qui déteste la foule. Ici on ne vit pas on survit, dans l’espoir de rentrer au village dont la sécheresse nous a chassé. Mais dans cette ville dans la ville qui s’est créée, avec ses commerces, ses usines, ses lieux de cultes, ses différents quartiers… j’y ai rencontré des gens qui donnent le peu qu’ils ont avec bonheur, qui s’entraident dès qu’il y a besoin, prêt à reconstruire ce qu’ils perdent cause météo ou brutalité humaine. Malgré les pieds dans la fange, ici vous baignez dans l’amitié, l’amour de l’autre, l’espoir et surtout la résilience, toujours accompagné d’un sourire éblouissant. Une sacrée leçon de vie. Je ne sais pas si la situation s’est vraiment améliorée pour cette classe de la société depuis toutes ces années mais respect à tous ces anges locaux ou étrangers qui veillent sur la population, que ce soit à Calcutta ou ailleurs dans le monde. Je me rappelais si peu du film tiré de ce livre que ce fût une claque. En arrivant à Calcutta je suis assaillie par la chaleur, les odeurs, la foule qui encombre les rues. Après Mère Teresa, j’ai entendu parler de ce prêtre qui vit au milieu des indigents, alors mes pas me mène vers ce bidonville dont le nom ferait presque rêver: La cité de la joie. Et avoir un toit même troué est un luxe que beaucoup non pas dans cette Calcutta des années 60-70. Ici je découvre une pauvreté sans nom dans une densité de population insoutenable pour moi qui déteste la foule. Ici on ne vit pas on survit, dans l’espoir de rentrer au village dont la sécheresse nous a chassé. Mais dans cette ville dans la ville qui s’est créée, avec ses commerces, ses usines, ses lieux de cultes, ses différents quartiers… j’y ai rencontré des gens qui donnent le peu qu’ils ont avec bonheur, qui s’entraident dès qu’il y a besoin, prêt à reconstruire ce qu’ils perdent cause météo ou brutalité humaine. Malgré les pieds dans la fange, ici vous baignez dans l’amitié, l’amour de l’autre, l’espoir et surtout la résilience, toujours accompagné d’un...
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  • david19721976 14/01/2024
    Une relecture de ce roman s'est imposée naturellement quelques années plus tard dans une fiction pour les personnages, sauf mère Thérèsa fondatrice de La cité de la joie, receuillant les plus démunis pour les soigner. La réalité catastrophique naturelle des moussons touchants régulièrement une partie des Indes causant la perte de nombreuses vies humaines, principalement à Calcutta où se passe l'histoire fait encore régulièrement la une des actualités internationales. La narration de l'auteur reste un chef d'œuvre de précisions dignes des grands reportages, et de l'histoire du pays. La géographie majestueuse des paysages montagneux, les forêts, les descriptions minutieuses nous font voyager dans les champs de cultures provinciaux offrant un répit aux cultivateurs et au lecteur. Les couleurs et les odeurs hélas ne suffisent pas à combler la grande pauvreté des habitants des villes, leurs difficultés pour se nourrir au jour le jour, survivre dans des petits boulots harassants mal rétribués, dans la violence et la crasse, travailler d'arrache pied parfois jusqu'a la mort afin d'offrir à leurs enfants un meilleur sort que celui des parents. La cohorte des miséreux est un crève cœur d'injustices jusqu'aux clans mafioso, les castes religieuses si nombreuses participants à des exactions de règlements de comptes criminelles sur les populations totalement démunies devant la cruauté des puissants. Nombreux sont les médecins et les humanitaires qui s'aventurent toujours dans les chaos d'un immense pays en voie de développement. Jamais un roman si bien écrit, un challenge extraordinairement compliqué dans la simplicité des phrases, une prouesse digne des grands classiques d'autrefois animés par les dialogues des protagonistes du roman, les mots choisis pour expliquer le quotidien de l'extrême pauvreté. Une authentique référence littéraire.Une relecture de ce roman s'est imposée naturellement quelques années plus tard dans une fiction pour les personnages, sauf mère Thérèsa fondatrice de La cité de la joie, receuillant les plus démunis pour les soigner. La réalité catastrophique naturelle des moussons touchants régulièrement une partie des Indes causant la perte de nombreuses vies humaines, principalement à Calcutta où se passe l'histoire fait encore régulièrement la une des actualités internationales. La narration de l'auteur reste un chef d'œuvre de précisions dignes des grands reportages, et de l'histoire du pays. La géographie majestueuse des paysages montagneux, les forêts, les descriptions minutieuses nous font voyager dans les champs de cultures provinciaux offrant un répit aux cultivateurs et au lecteur. Les couleurs et les odeurs hélas ne suffisent pas à combler la grande pauvreté des habitants des villes, leurs difficultés pour se nourrir au jour le jour, survivre dans des petits boulots harassants mal rétribués, dans la violence et la crasse, travailler d'arrache pied parfois jusqu'a la mort afin d'offrir à leurs enfants un meilleur sort que celui des parents. La cohorte des miséreux est un crève cœur d'injustices jusqu'aux clans mafioso, les castes religieuses si nombreuses participants...
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  • Oraskolnikov 13/11/2023
    Ce livre est une description de Calcutta via la vie d'un pousseur de risckshaw et d'un religieux qui a choisi de vivre au mileu des déshérités, des lepreux du bidonville surnommé la cité de la joie. Les drames, péripéties de la vie se succèdent avec des moments de fraternité malgré toutes les catastrophes qui s'abattent sur ces gens. Il ne s'agit pas je trouve d'un roman mais plutôt d'un livre documentaire sur Calcutta dans les années 60 grâce à une succession de témoignages, d'événements qui donnent un aperçu de la pauvreté et richesse de cette ville. Je ne mets que 3,5 car j'ai trouvé le style assez pauvre et certains chapitres mal construits même si le thème est émotionnellement fort. J'ai préféré du même auteur (avec un collaborateur), minuit 5 à Bhopal.
  • nadegedecremps 11/11/2023
    L'histoire d'un quotidien dans la misère, la mort et la crasse pourtant pétri d'humanité et de joie. C'est un livre que je n'ai pas quitté et qui figure parmi mes meilleures lectures. Parce qu'on y découvre l'Inde et un univers urbain cruel, précaire, touchant.
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