Lisez! icon: Search engine
Le chant des plaines
Benjamin Legrand (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 22/02/2001
Éditeurs :
Robert Laffont

Le chant des plaines

Benjamin Legrand (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 22/02/2001

Par son écriture épurée, par la virtuosité avec laquelle il nous parle des hommes et des valeurs qui les transforment, Kent Haruf happe le lecteur jusqu'à l'obsession.

À Holt, petite ville des vastes plaines du Colorado, Tom Guthrie se trouve contraint d'élever seul ses deux fils, Ike et Bobby, dont la mère, en pleine dépression, se désintéresse....

À Holt, petite ville des vastes plaines du Colorado, Tom Guthrie se trouve contraint d'élever seul ses deux fils, Ike et Bobby, dont la mère, en pleine dépression, se désintéresse. Ike et Bobby, neuf et dix ans, tentent d'instaurer un peu de chaleur humaine dans leur existence en se liant...

À Holt, petite ville des vastes plaines du Colorado, Tom Guthrie se trouve contraint d'élever seul ses deux fils, Ike et Bobby, dont la mère, en pleine dépression, se désintéresse. Ike et Bobby, neuf et dix ans, tentent d'instaurer un peu de chaleur humaine dans leur existence en se liant d'amitié avec Mme Stearns, une vieille femme plus seule encore qu'eux-mêmes. De l'autre côté de la ville, Victoria Roubideaux, une adolescente à demi indienne de dix-sept ans, découvre qu'elle est enceinte d'un garçon qu'elle connaît à peine. Sa mère la chasse sans préambule de leur maison, et Victoria se réfugie chez Maggie Jones, professeur au lycée où enseigne Guthrie. Harold et Raymond McPheron s'occupent d'une ferme à quelques kilomètres de la ville. Célibataires timides et rustres, ils sont inséparables depuis qu'ils ont perdu leurs parents, quelque cinquante ans plus tôt. Leurs contacts limités avec le monde extérieur s'effectuent par le biais de Maggie et de Guthrie, qui leur donnent un coup de main de temps à autre. Dans l'impossibilité d'héberger Victoria, Maggie a une idée simple qui, évidemment, soulève l'incrédulité : confier l'adolescente aux bons soins des deux vieux célibataires. Harold est réticent, Raymond a déjà fait son choix: après tout, une adolescente enceinte et esseulée ne doit pas être si différente de la génisse inquiète et prête à mettre bas qu'ils gardent à l'étable. Quant à Victoria, affolée, elle se cache derrière le rideau de ses cheveux, mais accepte la proposition. Étrange trio, dont Haruf déroule avec humour la curieuse relation… On est, avec «Le Chant des plaines», loin des dévastations de la passion, des élans tonitruants de l'être. Haruf s'attarde sur des événements banals: l'examen vétérinaire des vaches, l'autopsie d'un cheval; il privilégie des personnages réservés jusqu'au maniérisme. Puis il nous apparaît clairement que le laconisme de ces héros est le résultat d'une profonde timidité et d'une immense intensité émotionnelle. Pour ne pas devenir des êtres passifs englués dans le malheur, les personnages du «Chant des plaines» choisissent l'attention aux autres. Un système de valeur si ineffable, si délicat, qu'il faut un immense talent de romancier pour les rendre.

Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782221091531
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 324
Format : 135 x 215 mm
EAN : 9782221091531
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 324
Format : 135 x 215 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • horline 26/02/2024
    Le roman a beau se dérouler au milieu des beuglements du bétail, Kent Haruf ne transforme pas le Colorado en Far West. Il préfère faire vibrer les cordes les plus sensibles d'une poignée de personnages de la petite ville de Holt, se distinguant par leur manière de faire face aux difficultés de la vie avec une humilité et une générosité qui renforcent notre confiance dans le triomphe de la bonté. L'histoire est à l'image des personnages, simple, sans fantaisie, sans dramatisation. Ce qui intéresse Kent Haruf, c'est la petite musique qui rythme la vie de chacun de ses personnages. Avec une précision et une minutie brutes, l'auteur dévoile leur quotidien avec une économie de mots comme s'il ne voulait pas qu'ils entravent les sentiments qui circulent entre ces individus. Il nous laisse sans distance possible pour être au plus près des personnages muets face à la douleur et qui jamais ne se dérobent face aux coups durs, ils ne cherchent pas autre chose que de consentir à une existence simple, avec amis, famille, maison. Il n'y a donc pas de sentimentalité mais une douceur et une bienveillance qui se propagent tout au long du texte malgré l'abandon, la solitude, la maladie, le sentiment de perte. Habité par la maternité sous toutes ses formes, Le chant des plaines est dépourvu de toute prétention littéraire, il n'y pas d'exercice introspectif, d'analyse dense ou de lyrisme faulknérien. L'écriture est rudimentaire mais ça se lit pour la tendresse que peuvent susciter les personnages, et pour la célébration de valeurs de dignité et de solidarité qui font d'une petite communauté rurale une famille résiliente. À lire si vous désespérez de la nature humaine.Le roman a beau se dérouler au milieu des beuglements du bétail, Kent Haruf ne transforme pas le Colorado en Far West. Il préfère faire vibrer les cordes les plus sensibles d'une poignée de personnages de la petite ville de Holt, se distinguant par leur manière de faire face aux difficultés de la vie avec une humilité et une générosité qui renforcent notre confiance dans le triomphe de la bonté. L'histoire est à l'image des personnages, simple, sans fantaisie, sans dramatisation. Ce qui intéresse Kent Haruf, c'est la petite musique qui rythme la vie de chacun de ses personnages. Avec une précision et une minutie brutes, l'auteur dévoile leur quotidien avec une économie de mots comme s'il ne voulait pas qu'ils entravent les sentiments qui circulent entre ces individus. Il nous laisse sans distance possible pour être au plus près des personnages muets face à la douleur et qui jamais ne se dérobent face aux coups durs, ils ne cherchent pas autre chose que de consentir à une existence simple, avec amis, famille, maison. Il n'y a donc pas de sentimentalité mais une douceur et une bienveillance qui se propagent tout au long du texte malgré l'abandon, la solitude, la...
    Lire la suite
    En lire moins
  • mieuxvautlirequejamais 08/01/2024
    LE CHANT DES PLAINES de Kent Haruf Chaque auteur possède ses tics de langage et dans le cas de Kent Haruf son utilisation excessive du verbe surplomber ne l’empêche pas de récolter un 6 étoiles de ma part ! La surplombant p17 Les surplomba p21 Les surplombant p28 Le surplombant p95 Une petite fenêtre surplombant p162 La surplombant p250 Quel bonheur de lire un roman bien écrit avec des personnages crédibles, des descriptions savoureuses et une histoire qui se développe doucement mais sûrement...! J’ai adoré. « Leurs visages rouges étaient rasés de près et leurs cheveux gris fer étaient coiffés bien à plat sur leurs crânes avec un excès considérable de gomina qui les laissait si épais et raides que même les bourrasques ne parvenaient pas à les faire bouger. » P139
  • tamara29 21/10/2023
    L'émotion m'a prise par surprise… Durant les premières pages, je pensais que « le chant des plaines » de Kent Haruf était un roman de bonne facture, certes, mais qui n'allait pas me captiver plus que cela. Bienvenue à Hold, une petite bourgade du Colorado où on suit le la vie de quelques habitants, les problèmes de tout un chacun, peut-être quand même un peu plus important pour certains. Et en posant le décor en plein coeur de l'Amérique, les grandes plaines, les chevaux, les ranchs ne sont jamais très loin… On fait tout d'abord la rencontre avec les membres de la famille Guthrie. La mère semble en dépression, alitée constamment, tandis que ses deux petits garçons Ike et Bobby sont comme beaucoup de petits garçons de leur âge, à la recherche de moments à passer auprès d'elle, inquiets aussi pour sa santé, avec des petits actes pour elle plutôt touchants. le mari Tom est professeur dans un lycée et a des difficultés avec un des élèves. Une jeune adolescente Victoria, annonçant à sa mère qu'elle est enceinte, se fait virer de chez elle. Elle finit par demander de l'aide à Maggie Jones, travaillant également au lycée. Cette dernière est incroyable, avec son caractère dynamique, le coeur sur la main et la tête sur les épaules. Ainsi, je les suivais sans déplaisir mais sans non plus avoir le coeur palpitant…. Mais arrivée au tiers du roman, par l'initiative de Maggie, la jeune fille va aller s'installer chez un duo de vieux frères fermiers – Harold et Raymond McPheron. Ils tiennent un ranch et s'occupent de vaches et de chevaux. Ils ne sont jamais mariés, vivent assez loin de la ville, et sont un peu à côté de la plaque question quotidien avec une jeune fille. Normal qu'ils aient alors quelques appréhensions à accepter l'intrusion de Victoria dans leur vie… Et, là, le coeur chamallow qui sommeille en moi a fondu… Il a suffi de ce moment, des interrogations des 2 vieux (assez croustillantes), de la rencontre entre la jeune fille et les 2 frères pour que je me fasse harponner par l'histoire et les évènements, heureuse de ce rendez-vous que j'avais tous les soirs avec ces protagonistes. J'étais avec eux, avec ces êtres touchants, simples, solidaires, bienveillants. Bien sûr, certains ont des défauts, d'autres font des choix qui ne sont pas des plus judicieux, mais ça nous ressemble quand même beaucoup. Si j'ajoutais qu'il y a aussi des êtres plus vils, plus mesquins et égoïstes dans l'histoire pour contrebalancer ces personnages, peut-être donnerais-je alors une image fausse de ce roman. On aurait tort de croire qu'il s'agit d'un roman qu'on nomme ‘'feel good'', un peu mièvre, même si, au final, ce récit fait quand même sacrément du bien. Par sa belle plume sans fioriture, en laissant parfois de la place au silence, à travers son amour de la nature, le Colorado, les personnages qu'il dépeint (qu'il aime je crois tout autant que nous), ajoutés à une pointe d'humour qui n'est pas pour me déplaire, l'auteur parvient à faire entrer une certaine poésie dans ce quotidien, une poésie qui n'est pas sans rapport avec les liens qui se tissent... Kent Haruf nous plonge dans une histoire du quotidien emplie d'émotions. Il installe dans notre tête une petite musique, ce petit chant des plaines (similaire au chant des sirènes en ce qui me concerne), et instille en nous un peu de chaleur qui croisse au fur et à mesure des chapitres… Peut-être tout simplement parce qu'on ressent comme « un tout petit supplément d'âme » à travers ces pages, je n'ai pas pu le lâcher, le finissant en pleine semaine à trois heures du matin avec une pointe de tristesse à quitter ces personnages, cette ambiance… et ce petit supplément d'âme qui permettrait de nous sauver… J'avais déjà lu de cet auteur « Nos âmes, la nuit » il y a quelques années, mais sans conteste, « le chant des plaines » me marquera plus durablement. Merci, entre autres, à Kent Haruf et aux frères McPheron de réussir à nous donner un peu d'espoir et de sourire… L'émotion m'a prise par surprise… Durant les premières pages, je pensais que « le chant des plaines » de Kent Haruf était un roman de bonne facture, certes, mais qui n'allait pas me captiver plus que cela. Bienvenue à Hold, une petite bourgade du Colorado où on suit le la vie de quelques habitants, les problèmes de tout un chacun, peut-être quand même un peu plus important pour certains. Et en posant le décor en plein coeur de l'Amérique, les grandes plaines, les chevaux, les ranchs ne sont jamais très loin… On fait tout d'abord la rencontre avec les membres de la famille Guthrie. La mère semble en dépression, alitée constamment, tandis que ses deux petits garçons Ike et Bobby sont comme beaucoup de petits garçons de leur âge, à la recherche de moments à passer auprès d'elle, inquiets aussi pour sa santé, avec des petits actes pour elle plutôt touchants. le mari Tom est professeur dans un lycée et a des difficultés avec un des élèves. Une jeune adolescente Victoria, annonçant à sa mère qu'elle est enceinte, se fait virer de chez elle. Elle finit par demander de l'aide à Maggie Jones, travaillant également au lycée. Cette dernière est...
    Lire la suite
    En lire moins
  • mimichri 16/10/2022
    Encore une belle découverte grâce au site et aux critiques lues un peu au hasard sur Babelio. "Le chant des plaines" est un roman intense qui décrit des vies simples et ordinaires dans une certaine Amérique profonde dans laquelle j'aime me plonger. On y suit tour à tour Victoria, jeune fille rejetée par sa mère parce qu'enceinte; Ike et Bobby, deux jeunes garçons dont la mère a quitté le foyer et qui se soutiennent dans les épreuves du quotidien; leur père Guthrie, cet homme courageux et juste qui fait de son mieux; les frères McPheron, deux frères vieillissants qui ont toujours vécus seuls dans leur ferme après avoir perdu leurs parents jeunes; ou encore Maggie Jones, une femme énergique et toujours prête à aider son prochain... Un petit groupe de personnages dont les vies vont se mêler et se lier plus ou moins volontairement. Des personnages attachants qui feront face à l'adversité et la méchanceté humaine qu'ils ne vont pas manquer de rencontrer. Un très beau roman plein de sensibilité que je quitte avec regret mais dont je vais apparemment pouvoir retrouver les personnages dans un autre de ses romans. Et je ne suis pas étonnée car la fin laisse des possibilités de suite...il reste des "dossiers" inachevés...Tant mieux !Encore une belle découverte grâce au site et aux critiques lues un peu au hasard sur Babelio. "Le chant des plaines" est un roman intense qui décrit des vies simples et ordinaires dans une certaine Amérique profonde dans laquelle j'aime me plonger. On y suit tour à tour Victoria, jeune fille rejetée par sa mère parce qu'enceinte; Ike et Bobby, deux jeunes garçons dont la mère a quitté le foyer et qui se soutiennent dans les épreuves du quotidien; leur père Guthrie, cet homme courageux et juste qui fait de son mieux; les frères McPheron, deux frères vieillissants qui ont toujours vécus seuls dans leur ferme après avoir perdu leurs parents jeunes; ou encore Maggie Jones, une femme énergique et toujours prête à aider son prochain... Un petit groupe de personnages dont les vies vont se mêler et se lier plus ou moins volontairement. Des personnages attachants qui feront face à l'adversité et la méchanceté humaine qu'ils ne vont pas manquer de rencontrer. Un très beau roman plein de sensibilité que je quitte avec regret mais dont je vais apparemment pouvoir retrouver les personnages dans un autre de ses romans. Et je ne suis pas étonnée car la fin laisse des possibilités...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Laveze 24/09/2022
    LE CHANT DES PLAINES de KENT HARUF Un roman choral dans l’Amérique profonde celle des grands espaces du Colorado. On est loin de tout et chacun se débrouille comme il peut. De petits événements vont bouleverser la tranquillité des lieux. Un livre lumineux, une écriture simple et précise, un vrai bijou.
Abonnez-vous à la newsletter Robert Laffont
Les Éditions Robert Laffont publient de la littérature française et étrangère, des biographies, des témoignages, des mémoires, des romans policiers et d'espionnage, des livres de spiritualité ou encore des livres pratiques.
Chaque mois, recevez toutes les actualités de la maison en vous abonnant à notre newsletter.