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Les Dépossédés
Johanna Chatellard-Schapira (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 11/08/2011
Éditeurs :
Robert Laffont
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Les Dépossédés

Johanna Chatellard-Schapira (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 11/08/2011

Publié en 2009 en Suède où il rencontra un grand succès après avoir créé l'événement à Francfort, lauréat du prix August-Strindberg (l’équivalent suédois du Goncourt), en cours de traduction dans 25 pays, Les Dépossédés, le roman exceptionnel de Steve Sem-Sandberg, paraît aujourd’hui en France.

De 1940 à 1944, le ghetto de Lódz est placé sous la direction de Mordechai Chaim Rumkowski, président du Conseil juif. Contrôlé strictement par l’administration allemande, le Conseil juif dirige...

De 1940 à 1944, le ghetto de Lódz est placé sous la direction de Mordechai Chaim Rumkowski, président du Conseil juif. Contrôlé strictement par l’administration allemande, le Conseil juif dirige tous les aspects de la vie quotidienne dans le ghetto : police, justice, santé, travail, alimentation. Convaincu que, si les...

De 1940 à 1944, le ghetto de Lódz est placé sous la direction de Mordechai Chaim Rumkowski, président du Conseil juif. Contrôlé strictement par l’administration allemande, le Conseil juif dirige tous les aspects de la vie quotidienne dans le ghetto : police, justice, santé, travail, alimentation. Convaincu que, si les juifs se rendent indispensables à l’effort de guerre allemand, ils seront épargnés, Rumkowski transforme le ghetto en un immense atelier super productif. Pris au piège de sa logique, il sacrifie les inadaptés et les indésirables. Il se mue ainsi, consciemment ou non, en un très efficace rouage de la machine d’extermination nazie. En septembre 1942, il prononce un discours insoutenable pour exhorter les parents à livrer leurs enfants de moins de neuf ans, incapables de travailler. Les trahisons et les efforts de Rumkowski furent vains : en 1944, Himmler donna l’ordre de « liquider » le ghetto. Il ne restera qu’un peu plus de 800 survivants sur une population ayant dépassé les 250 000 habitants. Traître pour certains, héros pour d’autres, le personnage très controversé de Rumkowski suscite de nombreuses interrogations sur la dignité, l’abjection et la survie.

 


Pour écrire ce roman, Sem-Sandberg s’est inspiré des archives du ghetto de Lódz. Y étaient collectés quantité de faits officiels concernant le ghetto, mais aussi des informations interdites cachées par les résistants, comme des bulletins de guerre alliés, des cartes des fronts, des journaux intimes. Privilégiant une écriture sobre ponctuée de purs moments de poésie, tantôt vague de fond ressassant les événements de 1942, tantôt mélodie vibrante d’émotion, Sem-Sandberg fait le pari de la littérature. En montrant que le roman peut rendre compte de la Shoah, il se pose en héritier d’une autre manière d’accomplir le devoir de mémoire : il n’est pas témoin, mais il est passeur. Sans témoin l’Histoire perd son sens ; sans passeur, elle s’efface.

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EAN : 9782221123171
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
Robert Laffont
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EAN : 9782221123171
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • nanouche 14/04/2022
    Steve Sem-Sandberg raconte dans ce roman les conditions de vie des habitants du ghetto de Lodz. Pour cela il suit plusieurs personnages qui permettent d'évoquer différents aspects de l'histoire. Ceux qui m'ont le plus marquée sont Vera Schulz et Adam Rzepin. La première est une jeune femme déportée de Prague vers le ghetto de Lodz avec toute sa famille. Leur sort est celui de nombreux Juifs originaires de l'ouest, Allemagne et Tchécoslovaquie. A la recherche d'un travail Vera croise la route des archivistes clandestins qui rédigent la Chronique du ghetto pour la postérité. Vera participe alors à ce travail résistant. La Chronique du ghetto est l'une des sources de Steve Sem-Sandberg et il en inclut des extraits dans son récit. Adam Rzepin est un jeune garçon qui travaille à droite et à gauche. Il bénéficie un temps de la protection de son oncle Lajb, indicateur au service des nazis. Au moment de la liquidation du ghetto il se cache pour survivre dans les maisons abandonnées. Je me suis attachée à ces personnages et avec eux j'ai voulu croire qu'une autre issue que celle qui était inévitable était possible. Rumkowski lui même n'est présenté que de l'extérieur. Il est montré à travers le regard de ceux qui le croisent et de ses proches comme sa femme et son fils adoptif. Petit à petit il apparait qu'il n'est qu'une marionnette entre les mains des nazis et il est de plus en plus isolé dans le ghetto. Il est supplanté par des gens qui profitent sans scrupules du système qu'il a mis en place : toute une pègre se développe sur la misère des habitants. De la nourriture, des médicaments sont détournés et revendus au marché noir, des maisons closes s'organisent. Steve Sem-Sandberg raconte dans ce roman les conditions de vie des habitants du ghetto de Lodz. Pour cela il suit plusieurs personnages qui permettent d'évoquer différents aspects de l'histoire. Ceux qui m'ont le plus marquée sont Vera Schulz et Adam Rzepin. La première est une jeune femme déportée de Prague vers le ghetto de Lodz avec toute sa famille. Leur sort est celui de nombreux Juifs originaires de l'ouest, Allemagne et Tchécoslovaquie. A la recherche d'un travail Vera croise la route des archivistes clandestins qui rédigent la Chronique du ghetto pour la postérité. Vera participe alors à ce travail résistant. La Chronique du ghetto est l'une des sources de Steve Sem-Sandberg et il en inclut des extraits dans son récit. Adam Rzepin est un jeune garçon qui travaille à droite et à gauche. Il bénéficie un temps de la protection de son oncle Lajb, indicateur au service des nazis. Au moment de la liquidation du ghetto il se cache pour survivre dans les maisons abandonnées. Je me suis attachée à ces personnages et avec eux j'ai voulu croire qu'une autre issue que celle qui était inévitable était possible. Rumkowski lui même n'est présenté que de l'extérieur. Il est montré à travers le...
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  • Elusor 20/07/2021
    Dans ce terrible roman, l'auteur nous convie à une plongée en apnée dans le ghetto polonais de Lodz, de son établissement en 1940 à sa liquidation en août 1944. Se basant sur une importante documentation (entre autres, La Chronique du ghetto qui fut miraculeusement épargnée, et de très nombreuses autres sources), il reconstitue le gouvernement du ghetto, la vie quotidienne dans celui-ci et les grands événements qui marquèrent sa brève et tragique histoire. Ce fut un ghetto remarquablement productif, comptant des centaines de milliers de personnes et des milliers d'ateliers et d'usines à ses débuts. Se détache la figure ambigüe et détestable de son Président, Mordechai Chaim Runkowski, qui crut pouvoir pactiser avec le diable et collabora avec l'administration nazie en s'efforçant de convaincre ses gouvernés que leur contribution à l'effort de guerre les sauverait, jusqu'au point où il leur demanda de livrer vieillards et enfants. Inutile de vous préciser que ce récit n'offre que peu de répit au lecteur alors que l'on s'enfonce un peu plus chaque jour dans la faim, l'horreur et le désespoir, car parmi les personnages courageux et résilients que l'auteur a construits à partir des archives susmentionnées, pratiquement aucun ne survécut pour raconter le ghetto de vive voix. Dans ce terrible roman, l'auteur nous convie à une plongée en apnée dans le ghetto polonais de Lodz, de son établissement en 1940 à sa liquidation en août 1944. Se basant sur une importante documentation (entre autres, La Chronique du ghetto qui fut miraculeusement épargnée, et de très nombreuses autres sources), il reconstitue le gouvernement du ghetto, la vie quotidienne dans celui-ci et les grands événements qui marquèrent sa brève et tragique histoire. Ce fut un ghetto remarquablement productif, comptant des centaines de milliers de personnes et des milliers d'ateliers et d'usines à ses débuts. Se détache la figure ambigüe et détestable de son Président, Mordechai Chaim Runkowski, qui crut pouvoir pactiser avec le diable et collabora avec l'administration nazie en s'efforçant de convaincre ses gouvernés que leur contribution à l'effort de guerre les sauverait, jusqu'au point où il leur demanda de livrer vieillards et enfants. Inutile de vous préciser que ce récit n'offre que peu de répit au lecteur alors que l'on s'enfonce un peu plus chaque jour dans la faim, l'horreur et le désespoir, car parmi les personnages courageux et résilients que l'auteur a construits à partir des archives susmentionnées, pratiquement aucun ne survécut pour raconter le ghetto...
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  • ChezVolodia 19/10/2018
    J'ai trouvé ce livre non seulement très intéressant mais également très bien documenté. Nous avons toutes les pièces nous permettant de situer et de comprendre les rouages de fonctionnement des ghettos (je dis des, car celui de Lodz fut le précurseur de ce qui allait se passer dans tous les autres). Malgré tout, je vais me faire l'avocat du diable. En cause dans ce livre, l'attitude semble-t-il arrogante et suffisante de Chaïm Rukowski et de son extrême "servilité" vis à vis des Allemands. La tenue de discours particulièrement insupportables demandant aux parents de livrer leurs enfants, et leurs vieillards considérés comme improductifs. Ainsi que bien d'autres faits qui lui sont reprochés. Au jour d'aujourd'hui et avec ce que nous savons eu égard à ce qui se passait dans les camps, il est facile de s'ériger en juge. Mais en 1942, si beaucoup connaissaient l'existence des camps (juifs et non juifs j'insiste, des cartes postales circulaient en Europe occupée et les soldats parlaient à leur retour chez eux), seul un petit nombre savait ce qui s'y passait réellement. Par ailleurs, même si Rukowski était tout puissant, il lui fallait l'accord du Conseil Juif pour prendre toutes ses décisions et le Judenrat avait voté avec le personnel médical du ghetto à 90 % l'abandon des enfants et des vieillards improductifs dans le but, illusoire on le sait maintenant, de sauver le plus de juifs restants. Compte tenu de la famine, de la maladie, des brimades et des tortures journalières qui régnaient dans le ghetto, qu'est-ce qui était le plus dur pour des familles ? voir leurs proches mourir à petits feux ou une mort directe ? Aucune solution n'est acceptable, mais la seconde pourrait paraître plus supportable. On peut toujours penser que la guerre prendra fin bientôt, mais quand le bientôt dure trop longtemps... Il faut également ne pas oublier que toutes ces populations juives venaient de milieu très divers et que la majorité d'entre-elles qui venaient du prolétariat étaient extrémement pauvres et déjà épuisées du fait des discriminations naturelles envers les juifs (déjà en 1930) bien avant l'anchluss, puis leur pauvreté fût pendant et après par lui en 1938 lorsqu'elles furent réduites à la misère sociale organisée (saisie de leurs outils de travail, interdiction de vendre à des non juifs quelques marchandises que ce soit, etc...) jusqu'à l'enfermement dans des ghettos où là encore, elles eurent à subir des vols, de l'exploitation etc...C'est cette population exangue que Rukowski s'est efforcée de sauver, et peu importe les moyens employés dussent-ils être insurportables et intolérables et dût-il s'avillir aux yeux des allemands comme de son peuple. Je ne justifie pas sa mégalomanie, ni sa pédophilie avérée, ni ses autres monstrueux défauts. J'essaye de réfléchir et faire la part des choses. Il semble établi que sous la direction de Rukowski la distribution de vivres se soit faite équitablement à tous. Que des activités éducatives et culturelles se soient développées clandestinement, mais qu'également et même si cela paraît dur, les méthodes appliquées aient assurées la survie du ghetto jusqu'en 1944. On oublie également que le Judenrat, la police du ghetto (dont les membres étaient des juifs convertis à la chrétienté) et les chefs d'ateliers étaient eux-même en sursis et qu'à l'intérieur du ghetto chacun essayait de sauver sa peau comme il le pouvait. J'ai bien conscience que cela n'excuse pas tout, mais quand même, si un membre d'une famille avait une place dans l'administration ghetto, il était compréhensible qu'il en fasse profiter les autres, ou des proches ou des amis. Dans ces cas là, l'homme reste un homme chacun pour soi et Dieu pour tous. Il n'y a plus de peuple élu, seulement des malheureux et des miséreux qui ne savent à qui se vouer. De plus, est-il préférable de voir les membres de sa famille agoniser par la faim, la maladie, la torture, plutôt qu'une mort que l'on savait rapide ???J'ai trouvé ce livre non seulement très intéressant mais également très bien documenté. Nous avons toutes les pièces nous permettant de situer et de comprendre les rouages de fonctionnement des ghettos (je dis des, car celui de Lodz fut le précurseur de ce qui allait se passer dans tous les autres). Malgré tout, je vais me faire l'avocat du diable. En cause dans ce livre, l'attitude semble-t-il arrogante et suffisante de Chaïm Rukowski et de son extrême "servilité" vis à vis des Allemands. La tenue de discours particulièrement insupportables demandant aux parents de livrer leurs enfants, et leurs vieillards considérés comme improductifs. Ainsi que bien d'autres faits qui lui sont reprochés. Au jour d'aujourd'hui et avec ce que nous savons eu égard à ce qui se passait dans les camps, il est facile de s'ériger en juge. Mais en 1942, si beaucoup connaissaient l'existence des camps (juifs et non juifs j'insiste, des cartes postales circulaient en Europe occupée et les soldats parlaient à leur retour chez eux), seul un petit nombre savait ce qui s'y passait réellement. Par ailleurs, même si Rukowski était tout puissant, il lui fallait l'accord du Conseil Juif pour prendre toutes ses décisions et le Judenrat avait voté...
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  • enjie77 11/10/2017
    Lire "Les dépossédés" de Steve Sem-Sandberg c'est basculer dans une autre dimension où l'horreur et la faim ont pris le pouvoir, où l'individu a perdu le sens de son humanité, où il n'est plus rien, c'est lire et vivre en direct l'histoire du ghetto de Lodz. "Publié en 2009 en Suède où il rencontra un grand succès après avoir créé l'évènement à Francfort, lauréat du prix August-Strindberg (l'équivalent suédois du Goncourt), "Les Dépossédés" de Steve Sem-Sandberg est un roman exceptionnel" (Laffont) Steve Sem-Sandberg s'est inspiré des archives officielles comme celles interdites et cachées du ghetto de Lodz (je sais qu'elles n'ont pas été détruites). La forme romanesque du livre permet au lecteur d'aller jusqu'au bout du tragique. Personnellement, je n'ai pas lâché ma lecture sauf à certains moments où le récit se faisant trop intense émotionnellement, je devais évacuer ma révolte en allant fumer une cigarette. Mais je reprenais ma lecture un peu comme un défi lancé à moi-même, je devais affronter L Histoire! Steve Sem-Sandberg l'avait écrit dans ce but! Le ghetto de Lodz ne devait être qu' un ghetto de transition au départ mais il a duré jusqu'en 1944 ce qui en fait sa singularité et un sujet d'interrogations pour les historiens. Le ghetto était dirigé, sous contrôle allemand, par un président, Mordechai Chaïm Rumkowski, ou le "Roi Haïm", personnage qui soulève beaucoup de débats aujourd'hui tant sa collaboration avec les autorités allemandes ne fait plus aucun doute. Rumkowski était persuadé que si les juifs se rendaient indispensables à l'effort de guerre allemand, ils seraient épargnés. C'était un homme assoiffé de pouvoir, caractériel, pédophile, pervers, doué d'un grand sens de l'organisation, sachant très bien exploité son entourage, et bénéficiant d'une certaine aura au sein du ghetto, j'imagine du fait de l'affaiblissement du raisonnement des juifs du ghetto affamés et épuisés comme de leur déshumanisation, ils avaient besoin d'un référent, de croire encore un peu en quelqu'un. Il avait le pouvoir absolu et tout membre qui refusait de se soumettre à ses ordres devait être dénoncé. Même parmi les surveillants et contremaîtres juifs, nombreux se sont montrés durs dans leurs relations avec les ouvriers. Rumkowski ira jusqu'à l'opération du "Wielka Szpera" ( action menée par les allemands) du 5 au 9 septembre 1942 où il demandera aux parents (sauf aux personnes bien placées!!!!!!!) d'abandonner aux allemands les enfants de moins de dix ans, les personnes malades, les orphelins, les personnes âgées de plus de 60 ans, au prétexte de les déplacer afin d'organiser le ghetto en camp de travail. Un représentant de la Gestapo aidé des policiers juifs du ghetto rentrera dans chaque habitation et choisira les personnes jugées inaptes au travail! Or, Chelmno existait et il est probable que Rumkowski ait été au courant du sort réservé à tous ces déportés. Ce livre m'a assaillie de questions. Mais c'est un livre à lire absolument pour ne pas oublier, ce roman démontre bien comment fonctionne une micro société d'êtres humains liés les uns aux autres par le même destin : on y retrouve tous les travers de l'être humain., ceux qui veulent une reconnaissance coûte que coûte, ceux qui baissent la tête de peur des représailles. Je pensais qu'en période de détresse, de grande souffrance, il existerait un minimum de solidarité! Non, chacun jouait sa partition, sa survie, même si les informations sur les déportations ne parvenaient pas dans le ghetto, il y a eu des exactions dans le ghetto, il aurait pu y avoir une résistance comme à Varsovie, d'autant que le ghetto rassemblait un grand nombre de juifs de longue tradition de lutte ouvrière: je n'ai rien ressenti de tel, et les allemands ont bien su tirer profit de cette soumission. Ah oui, et les rabbins continuaient de prier!!!!! Je vous conseille pour les amis (es) intéressé (es) un article du Professeur Israel GUTMAN, historien, sur le site de Yad Vashem "La singularité du ghetto de Lodz" extrêmement détaillé et donnant beaucoup de précisions sur cette absence de résistance. Bon, à présent, je vais lire un livre plus lumineux ! A signaler : beaucoup de mots allemands (j'avais mon dictionnaire près de moi) et pour les mots en yiddish, il y a un lexique en fin de livre. Lire "Les dépossédés" de Steve Sem-Sandberg c'est basculer dans une autre dimension où l'horreur et la faim ont pris le pouvoir, où l'individu a perdu le sens de son humanité, où il n'est plus rien, c'est lire et vivre en direct l'histoire du ghetto de Lodz. "Publié en 2009 en Suède où il rencontra un grand succès après avoir créé l'évènement à Francfort, lauréat du prix August-Strindberg (l'équivalent suédois du Goncourt), "Les Dépossédés" de Steve Sem-Sandberg est un roman exceptionnel" (Laffont) Steve Sem-Sandberg s'est inspiré des archives officielles comme celles interdites et cachées du ghetto de Lodz (je sais qu'elles n'ont pas été détruites). La forme romanesque du livre permet au lecteur d'aller jusqu'au bout du tragique. Personnellement, je n'ai pas lâché ma lecture sauf à certains moments où le récit se faisant trop intense émotionnellement, je devais évacuer ma révolte en allant fumer une cigarette. Mais je reprenais ma lecture un peu comme un défi lancé à moi-même, je devais affronter L Histoire! Steve Sem-Sandberg l'avait écrit dans ce but! Le ghetto de Lodz ne devait être qu' un ghetto de transition au départ mais il a duré jusqu'en 1944 ce qui en fait sa singularité et un sujet d'interrogations pour les...
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  • Brooklyn_by_the_sea 21/05/2017
    C'est un récit très complexe, mais qui se lit très bien. On entre dans le fonctionnement sinistrement délirant du ghetto juif de Lodz, géré par un homme médiocre, sournois et pédophile, qui pourtant parvint à préserver des milliers de vies bien plus longtemps que dans tous les autres ghettos d'Europe centrale. On suit donc l'histoire de cet homme paradoxal, nommé "le Roi du Ghetto" par les nazis, on se confronte à la folie nazie et à la façon de la supporter en devenant fou soi-même, et on affronte toute la crasse humaine mais sans oser la juger -car comment savoir comment réagir dans un contexte absurde où tous les repères explosent les uns après les autres ? Steve Sem-Sandberg propose donc un travail de réflexion sur la Shoah, sur l'Humanité, et sur nous-mêmes. On n'en sort pas indemne, c'est une lecture éprouvante mais passionnante, et qui nous grandit.
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