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Les Eaux amères
Date de parution : 03/02/2011
Éditeurs :
Robert Laffont

Les Eaux amères

Date de parution : 03/02/2011

« On a beau vivre ensemble, on ne sait jamais vraiment ce qui se passe derrière le front de l'autre. »

Le 4 août est une parenthèse douloureuse dans la vie d'Abraham Steinberg, un triste jour anniversaire dont il appréhende chaque année le retour avec un sentiment mêlé de souffrance et...

Le 4 août est une parenthèse douloureuse dans la vie d'Abraham Steinberg, un triste jour anniversaire dont il appréhende chaque année le retour avec un sentiment mêlé de souffrance et de culpabilité. Et le dimanche 4 août 1968 ne saurait faire exception à la règle. Plus la date fatidique approche,...

Le 4 août est une parenthèse douloureuse dans la vie d'Abraham Steinberg, un triste jour anniversaire dont il appréhende chaque année le retour avec un sentiment mêlé de souffrance et de culpabilité. Et le dimanche 4 août 1968 ne saurait faire exception à la règle. Plus la date fatidique approche, plus une image vieille d'un quart de siècle revient le hanter, celle de son père, sa mère, sa petite sœur et lui-même, réunis dans la cour de la caserne Dossin, à Malines pour la dernière fois. Sauvé in extremis de la déportation par une « envie pressante » aussi dérisoire que tyrannique, le petit garçon d'alors a depuis, à son tour, fondé une famille et fait fortune ; il n'est en revanche jamais parvenu à vivre en paix avec ses fantômes.
Or cette année, les angoisses existentielles du très estimé Bram, comme tout le monde le nomme en ville, sont encore avivées par une mystérieuse lettre anonyme ainsi libellé : « Abraham, Ta femme te file entre les doigts ! Tu as des yeux et tu ne vois pas. » Se pourrait-il que la belle Esther, la mère de ses deux grandes filles, son épouse adorée, le trompe ? Bien que viscéralement athée, Bram se décide à rendre visite au rabbin, ainsi que l'aurait fait son père en pareilles circonstances pour « boucher le trou », comme il disait. D'après le religieux, seule la cérémonie des eaux amères décrite dans la Bible pourra apporter une réponse irréfutable à cette question : après les avoir bues, en cas d'adultère, la femme verra son ventre enfler et ses flancs se dessécher…
Au lendemain de Mai 68 et de l'apparition de la pilule, Les Eaux amères nous offrent la chronique d'une semaine mémorable dans la vie d'un couple et de toute une commune, suspendue au sort de Bram et Esther. Le ventre d'Esther enflera-t-il ? Qui est l'auteur des étranges missives signées « L'unique qui ait pitié de toi » ? Bram parviendra-t-il à se réconcilier avec ce Dieu méchant qui, un soir de l'été 1942, lui a ravi d'un coup toute sa famille ? Tour à tour désopilant et grave, servi par une langue superbe et un art consommé du récit, ce thriller métaphysique inclassable au dénouement aussi imparable qu'inattendu est une incontestable réussite.

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EAN : 9782221123805
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 135 x 215 mm
EAN : 9782221123805
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 135 x 215 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • LesLecturesDeRudy 03/06/2020
    Difficile pour moi d'être objectif en parlant des romans d'Armel Job tant j'apprécie les écrits de cet auteur . Ses descriptions d'une Belgique à papa , disparue depuis longtemps pour autant qu'elle ait jamais existé , ses personnages terriblement humains avec des défauts et des qualités et puis la qualité de ses histoires toujours bien construites . "Les eaux amères" soulève également deux questions que tous le monde se pose : oublie t'on un jour réellement le passé et puis aime t'on toujours avec la même passion après de nombreuses années de vie commune ? Loin d'être sérieux ce récit baigne dans une douce loufoquerie qui rend la lecture extrêmement plaisante .
  • latina 20/03/2017
    Un petit plongeon dans les années 60 ? Suivez-moi dans une petite ville belge proche de la frontière allemande. Entrez dans la quincaillerie Steinberg, tenue par Abraham, dit Bram, marié à la superbe Esther, et parents de 2 adolescentes. Espionnez ce couple, comme tous les voisins le font allégrement, d’ailleurs. Lorsque Bram, taraudé par les souvenirs de sa famille juive décimée, n’arrive pas à se lever le dimanche 4 août et n’emmène pas sa femme pour la promenade traditionnelle, tout le monde s’en inquiète. Bref, l’intimité est plutôt un vain mot. La suite de l’histoire vous le confirmera, car à partir du moment où Bram reçoit une lettre anonyme déclarant que sa femme le trompe, tout le monde verra sa vie bouleversée. Que ce soit de la goguenardise ou du réel désespoir, personne n’est indifférent, de l’horloger au pharmacien, en passant par le tenancier du café ou la couturière, pour ne citer qu’eux. Huis-clos, alors ? Pas tout à fait, puisque notre Bram bouleversé effectuera une ou deux virées à Anvers, voir un rabbin qui lui donnera un curieux conseil impliquant des « eaux amères »... Ambiance, ambiance ! Celui qu’on appelle « l’autre Simenon » adore le dépaysement temporel. Ici, on est servi : le pape Paul VI rappelle que la contraception artificielle est contraire aux principes chrétiens, alors que justement les premières pilules contraceptives encore diabolisées font leur apparition ; les commerces de proximité fleurissent en ces années 60, et la petite couturière a encore de belles heures devant elle ; l’horloger ayant pignon sur rue, le pharmacien et ses potions magiques pour le rhume, la braderie, sa fanfare et ses majorettes, tout cela a ravivé les souvenirs de mon enfance. Ah, nostalgie, quand tu nous tiens ! J’ai donc passé un bon moment en compagnie de ces gens plus vrais que nature, quoiqu’à la fin, il m’ait semblé que le tout devenait un peu « lourd ». Les fils de l’intrigue se nouent assez lentement puis se dénouent d’une façon un chouia trop rapide. Le Deus ex machina s’en est mêlé. Mais ne lui en voulons pas : il m’a permis de retrouver l’atmosphère désuète des années 60, pétrie de rigidité, de commérages mais aussi de vraies bonnes intentions. Le monde, finalement, n’a pas tellement changé... Un petit plongeon dans les années 60 ? Suivez-moi dans une petite ville belge proche de la frontière allemande. Entrez dans la quincaillerie Steinberg, tenue par Abraham, dit Bram, marié à la superbe Esther, et parents de 2 adolescentes. Espionnez ce couple, comme tous les voisins le font allégrement, d’ailleurs. Lorsque Bram, taraudé par les souvenirs de sa famille juive décimée, n’arrive pas à se lever le dimanche 4 août et n’emmène pas sa femme pour la promenade traditionnelle, tout le monde s’en inquiète. Bref, l’intimité est plutôt un vain mot. La suite de l’histoire vous le confirmera, car à partir du moment où Bram reçoit une lettre anonyme déclarant que sa femme le trompe, tout le monde verra sa vie bouleversée. Que ce soit de la goguenardise ou du réel désespoir, personne n’est indifférent, de l’horloger au pharmacien, en passant par le tenancier du café ou la couturière, pour ne citer qu’eux. Huis-clos, alors ? Pas tout à fait, puisque notre Bram bouleversé effectuera une ou deux virées à Anvers, voir un rabbin qui lui donnera un curieux conseil impliquant des « eaux amères »... Ambiance, ambiance ! Celui qu’on appelle « l’autre Simenon » adore le dépaysement temporel. Ici,...
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  • CathLej 05/02/2015
    1968. Bram Steinberg est quincailleur et vit à Mormédy, un petit village des Cantons de l'Est avec sa femme Esther. Ils ont deux grandes filles, parties en pension la plupart du temps. Un jour d'été, Bram reçoit un courrier particulier laissant entendre que son épouse le trompe. Dérouté, il va chercher à découvrir la vérité, notamment en demandant de l'aide à un rabbin d'Anvers. Ce jour maudit où Bram reçoit cette lettre réveille également d'autres douleurs, enfouies, mais toujours vivaces. Les eaux amères raconte l'histoire d'un homme qui traîne avec lui de trop nombreux fantômes. Un homme qui n'en n'a jamais parlé à personne, ne s'est jamais plaint, a avancé dans la vie en tentant de tenir loin de lui les souffrances du passé. Très beau roman, très belle lecture. J'aime définitivement beaucoup Armel Job. Je n'ai pas eu le coup de coeur ressenti avec Loin des mosquées, mais j'ai tout de même énormément apprécié. L'écriture est belle, souple et fluide. Loin d'aborder un seul thème par ouvrage, A. Job nous parle ici de doutes, de douleur, de la famille, des petites villes de campagne avec les voisins qui vont avec, de la religion juive, des Juifs belges exportés, des non-dits, de la libération sexuelle de l'époque et du mariage. Toujours avec douceur et tact, ce qui rend ses romans incroyablement agréables à lire. Les personnages qu'il évoque sont des Monsieur et Madame tout-le-monde, souvent dominés par leur passé et leur éducation. Difficile de ne pas se reconnaître en eux. À lire ! En plus, la couverture est superbe. 1968. Bram Steinberg est quincailleur et vit à Mormédy, un petit village des Cantons de l'Est avec sa femme Esther. Ils ont deux grandes filles, parties en pension la plupart du temps. Un jour d'été, Bram reçoit un courrier particulier laissant entendre que son épouse le trompe. Dérouté, il va chercher à découvrir la vérité, notamment en demandant de l'aide à un rabbin d'Anvers. Ce jour maudit où Bram reçoit cette lettre réveille également d'autres douleurs, enfouies, mais toujours vivaces. Les eaux amères raconte l'histoire d'un homme qui traîne avec lui de trop nombreux fantômes. Un homme qui n'en n'a jamais parlé à personne, ne s'est jamais plaint, a avancé dans la vie en tentant de tenir loin de lui les souffrances du passé. Très beau roman, très belle lecture. J'aime définitivement beaucoup Armel Job. Je n'ai pas eu le coup de coeur ressenti avec Loin des mosquées, mais j'ai tout de même énormément apprécié. L'écriture est belle, souple et fluide. Loin d'aborder un seul thème par ouvrage, A. Job nous parle ici de doutes, de douleur, de la famille, des petites villes de campagne avec les voisins qui vont avec, de la religion juive, des Juifs belges exportés, des non-dits, de...
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  • orely 02/02/2015
    Une belle histoire d'amour racontée de manière simple et très agréable, des situations cocasses découlant d'une mystérieuse lettre et me voilà entraînée par ce livre drôle et léger. J'ai apprécié cette lecture.
  • beatriceferon 19/01/2015
    Mormédy, un petit village où tout le monde observe tout le monde à la dérobée. C'est là que s'est installé Bram, qui a acheté une quincaillerie en faillite, et surtout Esther, sa belle épouse, dont plus d'un est secrètement amoureux. Mais ce couple modèle à la petite vie bien rangée, aux habitudes immuables, n'a-t-il pas quelque secret inavoué? Résistera-t-il à l'épreuve des eaux amères? Fanatique inconditionnelle de tous les romans d'Armel Job, je n 'ai pas été déçue par celui-ci, qui met en scène, comme souvent, des villageois qui passent leur temps à s'observer, s'épier, et se livrer à mille suppositions, toutes plus loufoques les unes que les autres (l'image de Bram et son épouse en coloniaux revenus fortune faite vaut son pesant de cacahouètes!). Sa construction est habile et astucieuse, elle nous mène vers un magistral clin d’œil final. N'allez surtout pas voir la dernière page avant d'avoir lu tout le roman!
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