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Mort d'un commis voyageur
Raymond Gérome (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 09/06/2016
Éditeurs :
Robert Laffont

Mort d'un commis voyageur

Raymond Gérome (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 09/06/2016
« Un monument théâtral de l’Amérique d’après-guerre. » France Inter.

Willy Loman, la soixantaine, marié et père de deux enfants adultes, se remémore les étapes de sa vie de commis voyageur. Il s’est toujours donné avec passion à son métier...

Willy Loman, la soixantaine, marié et père de deux enfants adultes, se remémore les étapes de sa vie de commis voyageur. Il s’est toujours donné avec passion à son métier mais, au seuil de la vieillesse, il constate qu’il n’est plus dans le coup. Il va alors préférer disparaître plutôt...

Willy Loman, la soixantaine, marié et père de deux enfants adultes, se remémore les étapes de sa vie de commis voyageur. Il s’est toujours donné avec passion à son métier mais, au seuil de la vieillesse, il constate qu’il n’est plus dans le coup. Il va alors préférer disparaître plutôt que de perdre la dignité qu’il a su préserver jusque-là.
Arthur Miller a été le témoin du drame qu’il décrit. Il s’est en effet inspiré des représentants qui travaillaient dans la fabrique de manteaux de son père. Au-delà de son talent, c’est cet accent de vérité qui donne à la pièce sa dimension universelle. Mort d’un commis voyageur, qui a valu à Arthur Miller de remporter le prix Pulitzer, est l’une des pièces les plus jouées dans le monde depuis sa création en 1949.

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EAN : 9782221132722
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221132722
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • FalstaffJr 13/01/2024
    Que la fin de la pièce est poignante! Au-delà de la critique acérée du rêve américain, je retiens aussi la description d'une famille qui cherche à rester soudée et qui n'y arrive pas. Linda ne s'est plus comment réconforter son mari Willy. Ses grands enfants, Biff et Happy, n'ont pas réussi à s'insérer. Sans doute trop bercés dans leur jeunesse par les rêves de réussite du père, ils doivent se rendre à l'évidence qu'ils ont raté leur vie au crible du mode de vie américain idéalisé. L'un traumatisé au pire moment par la découverte d'un secret de son père, l'autre visiblement trop volage. Ensemble, ils peinent à communiquer avec lui et sont pris dans les éternels arrangements avec la vérité, dans les petits mensonges pour embellir la morne réalité. Ce commis voyageur en fin de carrière n'en peut plus mais il garde une fierté inutile qui ne lui permettra pas de se raccrocher à la moindre bouée. Cette descente aux enfers est vraiment bouleversante. L'émotion est bien présente lors de la lecture de cette pièce car les didascalies sont nombreuses et efficaces dans leur suggestion.
  • Fabinou7 06/11/2023
    “Make America Great Again” Il est l'un des piliers de la sainte trinité, à l'origine de l'essor du théâtre américain moderne avec Tennessee Williams et Eugene O'Neill et dont on admire encore les continuateurs, d'Edward Albee à Sam Shepard, de Larry Kramer à Tony Kushner. Arthur Miller signe une pièce amère et poétique sur le rêve américain, la société de consommation et la valeur d'une vie humaine - d'un moyen de production organique, d'une “ressource” humaine qu'on amorti… Miller, surtout connu pour être Mr Monroe, l'époux intello de l'éternelle Norma Jean, était également un sympathisant communiste, fortement marqué par la chasse au sorcières du sénateur McCarthy. Ainsi pas étonnant que le marxisme soit une des sources d'inspiration du dramaturge. La pièce est un drame économico-familial, le crépuscule de Willy, un commis voyageur (l'anglais, comme souvent, utilise moins de circonvolutions “a salesman” , “un vendeur” quoi…), âgé, usé, la machine humaine s'enraye, la production d'énergie mécanique du corps humain décroit, et sa valeur marchande avec (ce qui n'est pas sans rappeler les débats actuels sur l'éternel report de l'âge de la retraite, sorte de fantasme absolu du gestionnaire capitaliste, l'abolition de la retraite lui semble un fantasme aussi sexy que Marilyn en Une de Play-boy…). Que laisse t-on derrière soi ? Pourquoi est-ce que nous travaillons ? Pourquoi voit-on immanquablement dans notre progéniture le prolongement de nous mêmes… Pourquoi est-ce qu'elle peut nous décevoir si elle n'accomplit pas (voire ne dépasse pas) nos propres aspirations ? Qu'est ce que ça veut dire “wasted my life” ? Happy et Biff, les enfants égarés de Willy reproduisent ou échouent à reproduire le même schéma, la même dialectique trumpiste les “winners” et les “loosers”, les gens "qui réussissent" et ceux qui "ne sont rien" (pas besoin parfois d'aller de l'autre coté de l'Atlantique...) bref, pas d'autres choix possibles… le personnage de la mère, tout entière détournée d'elle-même est aussi un portrait horrifiant de cette Amérique de la ménagère, uniquement dévouée à son mari et ses enfants. Qu'en pensez-vous ? “Make America Great Again” Il est l'un des piliers de la sainte trinité, à l'origine de l'essor du théâtre américain moderne avec Tennessee Williams et Eugene O'Neill et dont on admire encore les continuateurs, d'Edward Albee à Sam Shepard, de Larry Kramer à Tony Kushner. Arthur Miller signe une pièce amère et poétique sur le rêve américain, la société de consommation et la valeur d'une vie humaine - d'un moyen de production organique, d'une “ressource” humaine qu'on amorti… Miller, surtout connu pour être Mr Monroe, l'époux intello de l'éternelle Norma Jean, était également un sympathisant communiste, fortement marqué par la chasse au sorcières du sénateur McCarthy. Ainsi pas étonnant que le marxisme soit une des sources d'inspiration du dramaturge. La pièce est un drame économico-familial, le crépuscule de Willy, un commis voyageur (l'anglais, comme souvent, utilise moins de circonvolutions “a salesman” , “un vendeur” quoi…), âgé, usé, la machine humaine s'enraye, la production d'énergie mécanique du corps humain décroit, et sa valeur marchande avec (ce qui n'est pas sans rappeler les débats actuels sur l'éternel report de l'âge de la retraite, sorte de fantasme absolu du gestionnaire capitaliste, l'abolition de la retraite lui semble un fantasme aussi sexy que Marilyn...
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  • Felina 22/06/2023
    Cela faisait un moment que je n'avais pas lu de pièce de théâtre. Je crois que les dernières étaient américaines, à travers l'œuvre de Tennessee Williams : « Soudain, l'été dernier », « La ménagerie de verre » ou encore « La chatte sur un toit brûlant ». Il faut bien avoué que chacune d'elles est plutôt sombre, et met en lumière des sentiments assez noirs. Arthur Miller ne déroge pas à cette règle, et l'on pourrait même dire qu'il se sert de ce format littéraire pour la faire encore plus ressortir. Willy Loman est commis voyageur depuis un trentaine, d'années. Il a donné toute sa vie à son travail, mais ça n'a jamais été assez. Et après tout ce temps, il a appris qu'il allait être viré. Il prend conscience de l'inutilité de sa course après le vent, et de la vacuité de sa vie. Willy ne voit plus d'issue pour s'en sortit. Sa famille, composée de sa femme et de ses 2 grands fils, a essayé de le soutenir, redoutant un acte tragique. Avec « Mort d'un commis voyageur, l'auteur s'attaque à la société de consommation et son écrasante domination sur l'homme, qui n'en est plus que l'instrument, voire l'esclave. Dès les premières lignes, le lecteur a la certitude que tout est fichu. Que ce travail de plusieurs dizaines d'années s'est révélé inutile et que la société de consommation et le paraître ont gagné d'avance. Les personnages sont criants de médiocrité. Écrasés tout autant que fascinés par l'argent. Arthur Miller dénonce les dérives du capitalisme, de la priorité de la réussite matérielle au profit de l'humanité, presque de l'inutilité de la vie puisque le combat est perdu d'avance. Cette pièce est devenue rapidement majeure dans l'œuvre de l'auteur, mais aussi dans la littérature à travers les thématiques qu'elle soulève, et l'amertume qui s'en dégage. Cela faisait un moment que je n'avais pas lu de pièce de théâtre. Je crois que les dernières étaient américaines, à travers l'œuvre de Tennessee Williams : « Soudain, l'été dernier », « La ménagerie de verre » ou encore « La chatte sur un toit brûlant ». Il faut bien avoué que chacune d'elles est plutôt sombre, et met en lumière des sentiments assez noirs. Arthur Miller ne déroge pas à cette règle, et l'on pourrait même dire qu'il se sert de ce format littéraire pour la faire encore plus ressortir. Willy Loman est commis voyageur depuis un trentaine, d'années. Il a donné toute sa vie à son travail, mais ça n'a jamais été assez. Et après tout ce temps, il a appris qu'il allait être viré. Il prend conscience de l'inutilité de sa course après le vent, et de la vacuité de sa vie. Willy ne voit plus d'issue pour s'en sortit. Sa famille, composée de sa femme et de ses 2 grands fils, a essayé de le soutenir, redoutant un acte tragique. Avec « Mort d'un commis voyageur, l'auteur s'attaque à la société de consommation et son écrasante domination sur l'homme, qui n'en est plus que l'instrument,...
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  • c128057 18/07/2021
    La mort du rêve américain avant l'heure vu que cette pièce de théâtre a été écrite en 1949. Miller le visionnaire! Sublime de bout en bout. Les récompenses littéraires ne sont pas toujours le gage d'oeuvres à graver dans le marbre, mais ici, ce prix Pulitzer (théâtre) de 1949 n'est pas usurpé.
  • dazinierasa 16/03/2021
    ⭐️⭐️⭐️⭐️/5 J’ai découvert Arthur Miller il y a quelques mois à travers sa pièce de théâtre « Les sorcières de Salem ». Arthur Miller est un auteur incroyable à la plume critique qui n’a aucunement peur de remettre en question des comportements ou des idées immoraux. Encore une fois dans « Death of a Salesman », Arthur Miller n’hésite pas à frapper là où cela fait le plus mal. Il remet en question, à travers l’histoire d’un commercial et de sa famille, le mode de vie américain, le consumérisme et matérialisme. Des valeurs qui dominent nos sociétés occidentales. Le fait que le livre prenne la forme d’une pièce de théâtre rend la lecture facile et agréable, surtout pour les adeptes de ce genre. 🗣 En bref, Arthur Miller réussit à représenter, avec ironie et sarcasme, ce qui arrive « quand un homme n’a aucune prise sur les forces de la vie ».
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