Danseuse de formation, Diana Evans est l’auteur de 26a (Robert Laffont, 2007), lauréat du prix Orange des jeunes auteurs et sélectionné pour le Whitbread du premier roman.
« Une pièce d’art, où les phrases s’enroulent comme des rubans de soie autour d’images obsédantes… Diana Evans était destinée à écrire ce roman. » The Independent
Lucas, vingt-cinq ans, vit...
« Une pièce d’art, où les phrases s’enroulent comme des rubans de soie autour d’images obsédantes… Diana Evans était destinée à écrire ce roman. » The Independent
Lucas, vingt-cinq ans, vit sur une péniche déglinguée à Londres. Mais la péniche, symbole d’aventure, n’a jamais largué les amarres et Lucas passe ses...
« Une pièce d’art, où les phrases s’enroulent comme des rubans de soie autour d’images obsédantes… Diana Evans était destinée à écrire ce roman. » The Independent
Lucas, vingt-cinq ans, vit sur une péniche déglinguée à Londres. Mais la péniche, symbole d’aventure, n’a jamais largué les amarres et Lucas passe ses journées à fumer des joints et à écouter Scarface en boucle. Désœuvré, mal dans sa peau, il finit par comprendre que, pour faire quelque chose de sa vie, il doit chercher à connaître celle de ses parents. Sa mère, la magnifique Carla, est morte quand il était très jeune. D’Antoney, son père, il sait seulement que c’était un danseur merveilleux et que, dans les années 1960, il a connu une gloire éphémère avec le Midnight Ballet. Cette compagnie, composée exclusivement de danseurs noirs, mélangeait avec brio le ballet classique aux danses traditionnelles africaines, antillaises, jamaïcaines et cubaines.
Traquant les témoins de cette époque, exhumant articles de presse et vieilles photos, Lucas plonge avec émotion dans l’histoire de son père, un danseur aussi brillant et aussi dévasté que Nijinski. Adolescent, Antoney quitte sa Jamaïque natale pour un quartier londonien qui connaîtra bientôt de violentes émeutes raciales. Perdu dans ses rêves, incapable de s’arrimer au monde, il survit grâce à la magie de la danse. Inlassablement il guette le pas de danse qui lui permettra d’échapper à la gravité, aux limites du réel. Il triomphe dans le rôle de Shango, qui bouleverse les règles de l’art et touche le cœur des spectateurs. Mais il est grignoté par une insécurité maladive qui le pousse à tout détruire autour de lui. Pendant un temps, la lumineuse Carla forme pour lui un rempart contre les peurs. Mais bientôt elle attend leur premier enfant, et l’idée de la paternité affole Antoney. Il se réfugie dans l’alcool, oublie de danser, meurt à petit feu, et un jour disparaît. La légende familiale veut qu’il soit mort noyé à la Jamaïque, où il était retourné. La vérité que découvre Lucas est plus triste, mais elle le libérera de son immobilité et l’aidera à larguer les amarres.
Danseuse de formation, Diana Evans est l’auteur de 26a (Robert Laffont, 2007), lauréat du prix Orange des jeunes auteurs et sélectionné pour le Whitbread du premier roman.
RÉSUMÉ :
Lucas et sa sœur Denise vivent sur une péniche amarrée à Ladgrove Broke, non loin de Portobello. Mais la péniche, symbole d’aventure, n’a jamais largué les amarres. Lucas et Denise n’ont jamais quitté ce coin de Londres où vivaient déjà leurs parents. Lucas a vingt-cinq ans. Immature, incapable de faire quoi que ce soit de sa vie, il se laisse entretenir par sa sœur aînée. Denise ne veut pas comprendre que Lucas a besoin de connaître leur histoire familiale pour grandir. Pour elle, l’affaire est entendue : leur mère, la magnifique Carla, est morte, et leur salaud de père s’est tiré ; point final. Tout ce que Lucas sait, c’est qu’Antoney était un danseur merveilleux et qu’il a connu une gloire éphémère comme chorégraphe du Midnight Ballet. Cette compagnie des années 1960, composée exclusivement de danseurs noirs, mélangeait avec brio le ballet classique aux danses traditionnelles africaines, antillaises, jamaïcaines et cubaines. Cherchant la vérité sur ses parents, Lucas trouve des photos qui le lancent sur la piste de Simone, la danseuse étoile de Midnight Ballet, et d’Edward Riley, critique de danse. Troublé, il s’aperçoit que si Denise et lui vivent confinés dans l’immobilité, leurs parents, eux, n’étaient que virevoltes des corps et tremblements des cœurs.
Antoney est né à la Jamaïque dans les années 1950. Enfant, il veut « être cerf-volant ». À la fin des années 60, sa mère, abandonnée par M. Rogers le jour de leur mariage, fuit sa honte en partant pour l’Angleterre. La mère et l’adolescent atterrissent à Ladgrove Broke. Antoney, qui n’a jamais renoncé à son rêve de voler, descend un soir les marches d’une église désaffectée. Là, dans ce quartier dévasté par les conflits raciaux, des jeunes Noirs se réunissent sous la direction d’Oscar Day, chorégraphe américain vieillissant qui enseigne la danse contemporaine alors à ses balbutiements. Dans le studio glacé au sous-sol de l’église, règne une atmosphère magique. Peut-être parce que le souvenir de Nijinski hante les lieux : Oscar a punaisé sa photographie dans l’entrée et tente d’insuffler à ses élèves un peu des sortilèges du fascinant danseur. Il encourage Antoney à explorer une danse personnelle et à créer sa propre compagnie, le Midnight Ballet. Mais Antoney partage avec Nijinski une forme de folie. Il est grignoté par une insécurité autodestructrice et une incapacité dévastatrice à maintenir tout ce qui le constitue dans les limites de sa seule personne. Inlassablement il guette le pas de danse qui lui permettrait d’échapper à la gravité, aux limites du réel. Pendant un temps, la lumineuse Carla forme pour lui un rempart contre les peurs. Mais bientôt elle attend leur premier enfant, et l’idée de la paternité affole Antoney. Il se montre odieux et boit trop. Un à un ses danseurs quittent le Midnight Ballet. Puis Carla le met à la porte peu avant d’accoucher de leur second enfant, Lucas. Quand elle est tuée lors d’un accident, Antoney disparaît. La légende familiale veut qu’il soit mort noyé à la Jamaïque, où il s’était réfugié. La vérité à laquelle accède Lucas est plus triste, mais elle libérera le frère et la sœur de leur immobilité et aidera Lucas à larguer les amarres.