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Un minuscule inventaire
Date de parution : 30/09/2010
Éditeurs :
Robert Laffont

Un minuscule inventaire

Date de parution : 30/09/2010

À fleur de peau, une ballade sentimentale douce-amère, ciselée au plus juste des sentiments: tout le charme de la manière Blondel...

Tout cela, il fallait le brader. Tout.Une lampe de chevet qui avait du style au début des années 1980, un cadre rouge en bois peint, une pile de magazines de...

Tout cela, il fallait le brader. Tout.Une lampe de chevet qui avait du style au début des années 1980, un cadre rouge en bois peint, une pile de magazines de cinéma, un cendrier en métal doré, un dictionnaire d'espagnol, un service à thé imitation japonais, des assiettes dépareillées, un bob...

Tout cela, il fallait le brader. Tout.Une lampe de chevet qui avait du style au début des années 1980, un cadre rouge en bois peint, une pile de magazines de cinéma, un cendrier en métal doré, un dictionnaire d'espagnol, un service à thé imitation japonais, des assiettes dépareillées, un bob bleu rayé de blanc, un gant de base-ball rapporté des États-Unis et même une paire de boucles d'oreilles, un robot ménager, un stylo plume à fines dorures et une couverture en laine jaune.Une douzaine de cartons de tailles diverses.Lorsque le mouvement s'est arrêté, j'étais en sueur, la tête me tournait, mes mains étaient grises et mes jambes cotonneuses. Il était trois heures du matin.Dans l'air, des particules de poussière restaient indécises, en suspension. Je ne me souvenais même plus des derniers objets que j'avais rangés ? à un moment donné, j'avais perdu le contrôle, cette envie d'en découdre et de couper tous les ponts.J'ai jeté un coup d'oeil aux cartons empilés devant la montée d'escalier ? mon minuscule inventaire.

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EAN : 9782221112540
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221112540
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Ingannmic 28/07/2021
    Antoine a la quarantaine. Après 13 ans de vie commune, sa femme, Anne, le quitte. Elle lui reproche son manque de communicabilité, son indifférence de plus en plus pesante. Elle part, avec leurs deux enfants, Mathilde, la préférée d'Antoine, et le petit Léo, avec lequel il ne sait pas s'y prendre. Ils vont vivre tous les trois chez le dentiste qu'Anne a rencontré. Antoine décide alors de faire table rase du passé, de tout "liquider" avant de repartir à zéro. C'est pourquoi, lorsqu'un vide-grenier est organisé dans son quartier, il profite de l'occasion pour se débarrasser de tous les objets témoins de son "ancienne vie". Tel est l'inventaire de Jean-Philipe Blondel, composé de ces choses qui ont accompagné puis matérialisé certains moments de l'existence du héros, et qui, comme autant de madeleines proustiennes, au fur et à mesure qu'il s'en défait, lui remémorent des tranches de vie. Et c'est ainsi qu'il reconstitue un peu plus de trente ans de rencontres, de joies, de déceptions, sans auto-complaisance, ni faux attendrissement. Car au final, de trahisons envers les uns en oubli des autres, que reste-t-il des amis d'enfance, des relations estudiantines, des amours de jeunesse, des rêves profondément enfouis sous les couches volontairement opaques d'un quotidien ordinaire et conformiste ? Comme un miroir de nous-mêmes, Antoine pose le temps d'un après-midi l'équation douloureuse à laquelle se résument bien souvent nos vies, faite de regrets et d'angoisse face à tout ce temps perdu et qui ne pourra jamais être rattrapé. Et puis... dans une seconde partie, l'espoir, timide, survient : la vie continue, porteuse d'autres projets, même insensés ; les objets vendus sont aussi des objets achetés, prétextes à d'autres histoires, catalyseurs de futurs autres souvenirs. "Un minuscule inventaire" est un roman très touchant. L'écriture de Jean-Philippe Blondel, juste équilibre entre humour et sensibilité, entre lucidité et auto-dérision, y est pour beaucoup. Mais ce n'est pas que cela : ce récit nous parle parce qu'il nous ressemble étrangement, il titille les souvenirs enfouis des coups bas que nous n'avons jamais avoués, des prénoms et des visages que l'on ne peut évoquer avec personne, les "si j'avais su"que l'on n'ose pas prononcer. Heureusement, au-delà de l'amertume et de la nostalgie, il y a aussi dans cet ouvrage l'écho rassérénant de la reconnaissance envers ceux qui nous aiment, ceux qui ont contribué à nous faire humainement évoluer, et puis surtout, la conviction qu'il n'est pas besoin de fuir aussi loin que possible pour trouver le bonheur ou, à défaut, des "petits bonheurs". Serait-ce cela, la maturité : savoir reconnaître la fatuité de ses rêves de jeunesse, pour apprendre à jouir d'un bien-être plus modeste mais plus accessible ?Antoine a la quarantaine. Après 13 ans de vie commune, sa femme, Anne, le quitte. Elle lui reproche son manque de communicabilité, son indifférence de plus en plus pesante. Elle part, avec leurs deux enfants, Mathilde, la préférée d'Antoine, et le petit Léo, avec lequel il ne sait pas s'y prendre. Ils vont vivre tous les trois chez le dentiste qu'Anne a rencontré. Antoine décide alors de faire table rase du passé, de tout "liquider" avant de repartir à zéro. C'est pourquoi, lorsqu'un vide-grenier est organisé dans son quartier, il profite de l'occasion pour se débarrasser de tous les objets témoins de son "ancienne vie". Tel est l'inventaire de Jean-Philipe Blondel, composé de ces choses qui ont accompagné puis matérialisé certains moments de l'existence du héros, et qui, comme autant de madeleines proustiennes, au fur et à mesure qu'il s'en défait, lui remémorent des tranches de vie. Et c'est ainsi qu'il reconstitue un peu plus de trente ans de rencontres, de joies, de déceptions, sans auto-complaisance, ni faux attendrissement. Car au final, de trahisons envers les uns en oubli des autres, que reste-t-il des amis d'enfance, des relations estudiantines, des amours de jeunesse, des rêves profondément enfouis sous les couches volontairement...
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  • Herve-Lionel 12/09/2019
    La Feuille Volante n° 1383 – Septembre 2019. Un minuscule inventaire - Jean-Philippe Blondel - Robert Laffont. Il me plaît bien cet Antoine, marié, père de famille, vaguement prof d'anglais qui vient de voir sa femme partir avec son dernier amant. Eh oui, ça n'arrive pas qu'aux autres et prétendre que l'amour dure toujours est une aimable plaisanterie... mais c'est devenu tellement banal! Bientôt ce sera le divorce, la garde alternée des enfants et toutes les joyeusetés que cette situation implique. Il se sent à la fois oppressé, se demandant ce qu'il avait fait pour mériter cela, mais sourd aussi en lui un sentiment de liberté puisqu'il tourne la page, au moins les choses seront plus claires! Pourtant, et sans doute un peu paradoxalement, je l'ai senti comme une victime plus que comme un acteur des événements de son existence passée et je ne suis pas bien sûr qu'il fasse un usage qui aille dans le sens de la vie et de cette liberté toute neuve. Il m'a en effet semblé que ce qui surnageait de toutes ces situations passées comme de celles qui lui arrivent actuellement, c'est la mélancolie et surtout la solitude, celle d'avant et celle d'après la parenthèse du mariage, un peu comme s'il en avait toujours été ainsi malgré les apparences. J'ai ressenti aussi un certains fatalisme chez lui, l'attitude de celui qui préfère se laisser porter par les circonstances plutôt que de tenter de peser sur elles. Il a bien fallu trier et partager les objets oubliés qui révélèrent leur pesant de nostalgie et Antoine souhaite faire table rase de tout cela en participant à un vide-grenier. Ainsi, retrouve-t-il au hasard des cartons qui se remplissent, une couverture de laine jaune, un cendrier en métal doré, un bob rayé bleu et blanc, véritable inventaire à la Prévert qui partira à l'encan pour quelques euros vite dépensés comme s'il ne fallait rien garder de ce passé. Au fur et à mesure des souvenirs lui reviennent qui plus ou moins lui donnent le vertige, des images furtives, des amours éphémères, des tentatives de liaisons hésitantes et souvent foireuses, des amitiés qui se sont diluées dans le temps qui passe, des visions d'enfance et d'adolescence, des apprentissages plus ou moins avortés, des émotions clandestines nées du regard d'une belle passante, des phases de son couple qui peu à peu se délite... On a droit à pas mal d'analepses, des moments d'une vie un peu triste et presque banale, des espoirs et des déceptions... L'idée est plutôt bonne, surtout avec le destin que l'auteur assigne à chacun de ces objets après leur vente à un inconnu, une manière de boucler la boucle. Le style simple et agréable m'a procuré une lecture aisée, mais de trop nombreuses longueurs égarent et lassent un peu le lecteur. J'ai eu de la sympathie pour Antoine pour ce qu'il voulait faire et pour ce que il fait, pour ce qui lui était arrivé aussi, pour cette ballade douce-amère dans les pans de sa vie et ce sentiment ne m'a pas quitté tout au long de ma lecture en demi-teinte cependant. Paradoxalement peut-être j'ai envie de faire quelques pas dans l'univers créatif de cet auteur inconnu de moi jusqu’à aujourd'hui. ©Hervé Gautier.http:// hervegautier.e-monsite.com La Feuille Volante n° 1383 – Septembre 2019. Un minuscule inventaire - Jean-Philippe Blondel - Robert Laffont. Il me plaît bien cet Antoine, marié, père de famille, vaguement prof d'anglais qui vient de voir sa femme partir avec son dernier amant. Eh oui, ça n'arrive pas qu'aux autres et prétendre que l'amour dure toujours est une aimable plaisanterie... mais c'est devenu tellement banal! Bientôt ce sera le divorce, la garde alternée des enfants et toutes les joyeusetés que cette situation implique. Il se sent à la fois oppressé, se demandant ce qu'il avait fait pour mériter cela, mais sourd aussi en lui un sentiment de liberté puisqu'il tourne la page, au moins les choses seront plus claires! Pourtant, et sans doute un peu paradoxalement, je l'ai senti comme une victime plus que comme un acteur des événements de son existence passée et je ne suis pas bien sûr qu'il fasse un usage qui aille dans le sens de la vie et de cette liberté toute neuve. Il m'a en effet semblé que ce qui surnageait de toutes ces situations passées comme de celles qui lui arrivent actuellement, c'est la mélancolie et surtout la solitude, celle d'avant et celle d'après la parenthèse...
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  • luocine 06/04/2018
    J’avais lu, sur les commen­taires à propos d’un de ses livres, que celui-ci plai­sait à beau­coup de blogueurs et blogueuses. Comme je le comprends ! Il a tout pour plaire ce roman. D’abord l’art de racon­ter, à propos d’objets anodins tout ce qui les rattache à un pan de vie. Comme ces boucles d’oreilles qu’il a retrou­vées et qui lui rappelle une partie de sa jeunesse. Une virée à Paris, ville où il se promène jeune adulte avec trois autres amis, un premier amour qui n’a pas duré très long­temps, et ce cadeau qui devait scel­ler une grande amitié. Les années 80 époque où Les Free Time viennent d’être supplanté par les MCDonald’s. Tout le monde porte les United Colors de Benne­ton Peu à peu, au fil des objets, sa vie se déroule à travers les pages de ce roman, construit sur la douleur d’un divorce mal vécu. Sa femme partant avec un dentiste, certaines phrases sur cette hono­rable profes­sion sont très drôles même si elles sont caus­tiques. Mais le charme de la construc­tion du roman ne s’arrête pas là, chaque personne qui s’arrête devant un objet le fait pour des raisons bien précises, et redonne une nouvelle vie à l’objet en ques­tion. Le livre est construit en boucle et ce qui devait n’être un débar­ras, est porteur de vie : les objets perdus, prennent un nouveau départ vers des objets trou­vés. Et, grâce à l’acheteuse des boucles d’oreille, s’esquisse un départ possible vers une rencontre : l’auteur pourra-t-il ainsi sortir de la tris­tesse de son divorce ? La multi­pli­cité des points de vue sur les objets permet de rendre compte des diffé­rentes percep­tion du même événe­ment. L’histoire du cadre rouge est vrai­ment atta­chante, l’homme a détesté ce cadre dans lequel sa mère affi­chait des photos de lui enfant qui ne lui rappe­laient que des mauvais souve­nirs, mais son épouse avait été touchée par le geste de sa belle -mère lui confiant un moment de l’enfance de celui qu’elle aimait. Jean-Philippe Blon­del a ce talent parti­cu­lier de garder en lui, et de nous faire revivre des moments de notre passé par une chan­son, une marque de vête­ments, un événe­ment. Son minus­cule inven­taire, c’est certai­ne­ment ce que beau­coup d’entre nous pour­rions faire à propos d’objets que nous gardons et dont nous seuls connais­sons l’histoire, mais évidem­ment nous n’avons pas tous ni toutes son talent pour les racon­ter. J’avais lu, sur les commen­taires à propos d’un de ses livres, que celui-ci plai­sait à beau­coup de blogueurs et blogueuses. Comme je le comprends ! Il a tout pour plaire ce roman. D’abord l’art de racon­ter, à propos d’objets anodins tout ce qui les rattache à un pan de vie. Comme ces boucles d’oreilles qu’il a retrou­vées et qui lui rappelle une partie de sa jeunesse. Une virée à Paris, ville où il se promène jeune adulte avec trois autres amis, un premier amour qui n’a pas duré très long­temps, et ce cadeau qui devait scel­ler une grande amitié. Les années 80 époque où Les Free Time viennent d’être supplanté par les MCDonald’s. Tout le monde porte les United Colors de Benne­ton Peu à peu, au fil des objets, sa vie se déroule à travers les pages de ce roman, construit sur la douleur d’un divorce mal vécu. Sa femme partant avec un dentiste, certaines phrases sur cette hono­rable profes­sion sont très drôles même si elles sont caus­tiques. Mais le charme de la construc­tion du roman ne s’arrête pas là, chaque personne qui s’arrête devant un objet le fait pour des raisons bien précises, et redonne une nouvelle vie à l’objet en...
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  • marina53 30/03/2015
    Il est tombé sur l'annonce par hasard. Un vide-grenier est organisé rue de la Cité ce dimanche. Une belle occasion pour Antoine de se débarrasser de tous ces objets qui l'encombrent. Même si Anne est partie avec toutes ses affaires, les deux enfants en plus, pour s'installer avec son compagnon dentiste, il reste beaucoup trop de choses qui lui rappellent son passé. Il veut effacer son passage sentimental dans cette maison. Les livres qu'il ne lira plus, les vêtements qu'il n'ose plus porter, le hamac qui traine ses couleurs, le cadre rouge en bois peint qui a vu passer tant de photos, le bob bleu rayé de blanc qu'il portait enfant, le cendrier en métal doré, la paire de boucles d'oreilles et tout un tas d'objets qui le ramèneront immanquablement à son passé... Jean-Philippe Blondel installe son stand, rue de la Cité et brade tous ces objets. Un après l'autre, dès lors qu'ils trouveront preneur pour une bouchée de pain, ce sera l'occasion de retourner dans le passé d'Antoine et de nous raconter ce à qui ou à quoi il se rattache. Autant d'événements intimes que l'on partage avec lui, le plus souvent touchants, autant d'émotions qu'ils suscitent, autant de souvenirs qui le happent. Et, pourtant, ce à quoi aspire Antoine est la liberté, un voyage au bout du monde pour pouvoir se détacher de tout ce qui l'entoure. Le roman est habilement construit en deux grandes parties, l'une s'attachant à Antoine et l'autre aux acquéreurs, l'objet devenant le lien intime entre eux. D'une écriture pudique, sensible et mélancolique, ce roman délicat émeut de par sa simplicité et de l'évocation des petits riens du quotidien. Un minuscule inventaire qui regorge de souvenirs...Il est tombé sur l'annonce par hasard. Un vide-grenier est organisé rue de la Cité ce dimanche. Une belle occasion pour Antoine de se débarrasser de tous ces objets qui l'encombrent. Même si Anne est partie avec toutes ses affaires, les deux enfants en plus, pour s'installer avec son compagnon dentiste, il reste beaucoup trop de choses qui lui rappellent son passé. Il veut effacer son passage sentimental dans cette maison. Les livres qu'il ne lira plus, les vêtements qu'il n'ose plus porter, le hamac qui traine ses couleurs, le cadre rouge en bois peint qui a vu passer tant de photos, le bob bleu rayé de blanc qu'il portait enfant, le cendrier en métal doré, la paire de boucles d'oreilles et tout un tas d'objets qui le ramèneront immanquablement à son passé... Jean-Philippe Blondel installe son stand, rue de la Cité et brade tous ces objets. Un après l'autre, dès lors qu'ils trouveront preneur pour une bouchée de pain, ce sera l'occasion de retourner dans le passé d'Antoine et de nous raconter ce à qui ou à quoi il se rattache. Autant d'événements intimes que l'on partage avec lui, le plus souvent touchants, autant d'émotions qu'ils suscitent, autant de...
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  • Pimprenelle82 30/12/2012
    Et un roman de plus où Blondel montre à quel point il sait manier la fragilité des souvenirs et la description des relations humaines. Talent dont il avait déjà fait preuve dans Accès direct à la plage. Il arrive à toucher juste: on sent l'intime des êtres dans leur parlure.
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